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3 étapes pour soigner le stress (+ Les conséquences du stress)

Lucie M

Si le stress comporte 3 formes possibles et une vingtaine de symptômes identifiables, les conséquences qu’ils provoquent sur la santé physique et mentale ne sont pas en reste. Entre hypertension, pathologies digestives, troubles dermatologiques et dérèglements gynécologiques il est important de connaître l’impact du stress sur votre corps pour agir.

Car oui, en finir avec le stress est possible. Alors comment soigner le stress ? Retrouvez notre guide en 3 étapes dans cet article.

Comment soigner le stress ?

Étape n° 1 : Identifier vos déclencheurs de stress personnels

L’identification de vos facteurs de stress personnels est une étape essentielle dans sa gestion et sa réduction.

Les difficultés relationnelles sont d’ailleurs l’un des facteurs les plus courants. Les conflits avec des proches ou avec des collègues provoquent des sentiments de frustration, de colère et d’anxiété. En reconnaissant les schémas et les situations spécifiques qui les déclenchent dans les relations, les personnes concernées peuvent prendre des mesures proactives pour résoudre ces tensions.

Apprendre à s’affirmer et à reprendre confiance en soi est par ailleurs un aspect important de la gestion de ces déclencheurs. Les personnes qui ont du mal à s’affirmer se sentent souvent dépassées ou stressées lors de situations à travers lesquelles elles doivent se défendre ou exprimer leur opinion. Renforcer leur confiance en soi permettra aux personnes stressées d’exprimer leur mal-être à leurs proches, afin de tempérer les tensions et d’affirmer leurs besoins relationnels.

La surcharge de travail est aussi souvent évoquée par de nombreuses personnes. Les lourdes charges de travail, les délais serrés et la pression constante conduisent parfois au burn-out et à un risque accru d’anxiété. Identifier cet élément déclencheur permet de prendre des mesures pour gérer votre charge de travail plus efficacement afin de prévenir l’épuisement. Il est par exemple conseillé de fixer des priorités, de déléguer des tâches ou de solliciter le soutien de collègues ou de votre hiérarchie.

Par ailleurs, les conditions de travail toxiques représentent souvent une source importante de stress. Les environnements de travail caractérisés par du harcèlement ou un traitement injuste peuvent avoir un impact négatif sur la santé psychique et le bien-être d’une personne. Il est essentiel de reconnaître cet élément pour prendre les mesures nécessaires, telles que la dénonciation des abus ou la recherche d’autres options en matière d’emploi.

Exercice de respiration pour identifier vos déclencheurs
Asseyez-vous confortablement et fermez les yeux. Inspirez lentement par le nez pendant 4 secondes, retenez votre souffle pendant 4 secondes, puis expirez lentement par la bouche. Répétez ce cycle plusieurs fois. Pendant que vous respirez, pensez aux situations ou aux pensées qui pourraient vous stresser. Notez comment votre corps réagit à ces pensées. Après avoir terminé, réfléchissez à ce qui a provoqué une réaction et notez-le.

Étape n° 2 : Commencer une psychothérapie

Si vous ne parvenez pas à gérer votre stress vous-même par des moyens classiques (relaxation, sport, méditation, cohérence cardiaque…) alors une psychothérapie (associée à un traitement médicamenteux si nécessaire), peut s’avérer être le meilleur remède.

La psychothérapie peut être efficace pour gérer le stress et l’anxiété. L’une des approches les plus couramment utilisées est d’ailleurs la thérapie cognitivo-comportementale (appelée souvent la TCC).

La thérapie cognitivo-comportementale part du principe que nos pensées influencent nos sentiments et nos comportements. L’objectif de cette approche est donc de modifier nos schémas de pensée négatifs afin de réduire le stress et les troubles anxieux comme les crises d’angoisse. Si une personne a tendance à avoir des pensées dites catastrophistes (comme imaginer le pire scénario possible dans une situation qu’elle appréhende), la TCC l’aidera à remettre en question ces schémas et à les faire évoluer vers un raisonnement plus objectif et positif.

Au-delà de la TCC, il existe d’autres formes de psychothérapie efficaces telles que la thérapie d’acceptation et d’engagement (qu’on appelle aussi l’ACT), la thérapie de pleine conscience basée sur la réduction du stress et la thérapie interpersonnelle. Chacune de ces approches a ses propres techniques pour vous accompagner vers une vie moins stressante.

Rappelons toutefois que la psychothérapie n’est pas une solution immédiate. Elle requiert du temps et de l’effort de la part du patient. Toutefois, au fil du temps, elle traite les problèmes en profondeur et aide les individus à développer des savoir-être durables pour prendre soin de leur santé mentale.

Étape n° 3 : Se faire prescrire un traitement médicamenteux

Certains antidépresseurs sont prescrits pour diminuer le stress, particulièrement lorsqu’il est associé à des troubles anxieux ou dépressifs. Ces traitements agissent en modifiant les hormones pour augmenter la disponibilité de neurotransmetteurs comme la sérotonine, qui joue un rôle clé dans la régulation de l’humeur.

Par ailleurs, les anxiolytiques, notamment les benzodiazépines, sont souvent utilisés pour réduire temporairement l’anxiété et le stress. Ils agissent rapidement en calmant le système nerveux central, mais ils ne sont pas recommandés pour une utilisation à long terme en raison de leur potentiel d’accoutumance et d’autres effets secondaires assez pesants.

Se faire accompagner en cas de stress sévère

Le stress entraîne des affections telles que l’hypertension, des troubles digestifs et d’éventuels dérèglements gynécologiques. Des techniques comme des exercices de respiration en pleine conscience peuvent vous aider à identifier vos déclencheurs personnels de stress. Utiliser des outils d’auto-évaluation s’avère pratique pour déterminer son niveau de stress avant de faire appel à un professionnel si nécessaire. Les options de traitement incluent la psychothérapie et les traitements médicamenteux, en fonction de l’ampleur et de la cause de vos inquiétudes.

Quelles sont les conséquences du stress ?

Trop de stress risque d’engendrer différentes pathologies : l’hypertension artérielle, les troubles digestifs, les troubles dermatologiques et les dérèglements gynécologiques.

L’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle se produit lorsque la pression du sang contre les parois des artères est constamment trop élevée et provoque une augmentation de la fréquence cardiaque. Elle provoque potentiellement des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des insuffisances rénales.

Lorsque nous sommes stressés, et au-delà du cortisol déjà évoqué, notre corps libère de l’adrénaline qui provoque une augmentation temporaire de notre rythme cardiaque et de notre tension artérielle. Le stress chronique est donc d’autant plus nocif qu’il génère une élévation durable de la tension artérielle, conduisant à l’hypertension.

Au fil du temps, cette pression constante sur le système cardiovasculaire produit des dommages et l’apparition de pathologies cardiaques.

Les pathologies digestives

Les pathologies digestives telles que les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), le syndrome du côlon irritable, le reflux gastro-œsophagien et l’ulcère gastroduodénal sont partiellement causées et exacerbées par le stress.

Les maladies inflammatoires de l’intestin sont des affections chroniques qui entraînent une inflammation du tractus gastro-intestinal. On pense aujourd’hui que le stress déclenche des poussées et aggrave les symptômes chez les personnes atteintes de MICI.

Le syndrome du côlon irritable s’exprime quant à lui par des douleurs abdominales et des ballonnements. Le stress est un déclencheur courant de ses symptômes, et de nombreuses personnes atteintes signalent leur augmentation en période de stress.

Par ailleurs, le reflux gastro-œsophagien est une affection lors de laquelle l’acide gastrique remonte dans l’œsophage, provoquant des brûlures d’estomac et une gêne. Le stress augmente cette production d’acide gastrique et affaiblit le sphincter œsophagien inférieur, entraînant l’apparition ou l’aggravation des symptômes.

Enfin, l’ulcère gastroduodénal provoque l’apparition de plaies ouvertes dans la paroi de l’estomac ou de l’intestin grêle. On pensait auparavant que le stress était l’une des principales causes de l’ulcère gastroduodénal, mais on sait aujourd’hui que le stress exacerbe les ulcères existants mais ne les provoque pas directement.

L’Inserm et ses découvertes récentes sur le stress l’impact digestif
Des chercheurs de l’Inserm ont très récemment démontré que le cortisol, une hormone impliquée dans la gestion du stress, a un impact important sur les nerfs intestinaux. Ce lien avéré est responsable, lorsque nous stressons, de troubles du transit.

Les troubles dermatologiques

La peau est particulièrement vulnérable au stress. Les troubles dermatologiques tels que l’eczéma et le psoriasis y sont étroitement liés. Rappelons que la peau et le système nerveux sont physiologiquement liés, puisqu’ils partagent des neurotransmetteurs communs comme la sérotonine. Quand notre anxiété augmente, ces neurotransmetteurs sont perturbés et suscitent divers problèmes de peau.

Lorsque nous sommes inquiets, l’un des effets de nos émotions sur notre peau est la vasodilatation qui provoque l’élargissement des vaisseaux sanguins. Ce phénomène crée des rougeurs et des inflammations, aggravant des affections telles que l’eczéma et le psoriasis. Une hyperséborrhée peut aussi avoir lieu, c’est-à-dire une production excessive de sébum par les glandes sébacées. Celle-ci contribue au développement de l’acné, un problème de peau courant lorsque des niveaux élevés de stress sont quotidiennement ressentis.

Par ailleurs, le stress impacte la pigmentation de la peau ce qui peut causer des troubles tels que le vitiligo. Cette affection apparaît souvent à travers une perte de pigmentation de certaines zones de la peau provoquant l’apparition de taches blanches.

Outre ces troubles dermatologiques, le stress contribue à la chute des cheveux ou à l’alopécie. Nos inquiétudes perturbent le cycle de croissance des cheveux, entraînant dans certains cas une perte des cheveux.

Enfin, le stress déclenche potentiellement de l’urticaire. Ces zébrures rouges qui démangent et enflent la peau sont souvent le résultat d’une réaction allergique déclenchée par le stress.

Les dérèglements gynécologiques

Chez les femmes, les effets du stress se manifestent parfois par divers troubles gynécologiques. Les règles douloureuses (ou dysménorrhée) sont notamment assez fréquentes. Être préoccupé exacerbe la douleur et l’inconfort associés aux crampes menstruelles, d’où un cycle menstruel plus difficile à vivre.

La régularité des cycles menstruels est aussi souvent perturbée. Cette irrégularité peut être particulièrement frustrante lorsqu’elles souhaitent concevoir un enfant. Dans certains cas, être stressée entraîne une perturbation ou un retard de l’ovulation compliquant les perspectives de fertilité.

L’impact de la santé mentale sur la santé reproductive s’étend également à la grossesse. Les fausses couches sont plus susceptibles de se produire chez les femmes qui subissent des niveaux élevés de stress.

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