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TDAH : Définition, Symptômes, Test, Traitement

Lucie M

Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental qui touche près de 3,5 % à 5,6 % des enfants. S’il est principalement diagnostiqué chez les individus de 6 à 12 ans, on peut également observer des cas de TDAH chez les adolescents, les adultes, voire les personnes âgées (plus de 60 ans), dans de rares cas. D’ailleurs, sa prévalence estimée à l’âge adulte atteint les 2,5 % à 2,9 %.

Il est crucial de le repérer, de comprendre ses symptômes et d’établir un traitement approprié en cas de diagnostic du TDAH. En réalité, ce syndrome constitue un réel handicap et occasionne des retentissements importants dans la vie quotidienne de ceux qui en souffrent. Apprentissage scolaire, relations sociales, bien-être psychologique ou équilibre professionnel, de nombreux aspects de leur vie peuvent se voir affecter par le trouble.

Que veut dire TDAH ? (Signification du sigle)

TDAH signifie Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Il fait partie des troubles neurodéveloppementaux recueillis par le DSM-5. Auparavant, sa dénomination se résumait à “trouble du déficit de l’attention”. Toutefois, des symptômes d’hyperactivité ont été fréquemment observés chez les patients. Ce qui a incité les chercheurs et experts du syndrome a modifié sa terminologie.

C’est quoi une personne TDAH ? (Définition)

Une personne TDAH est une personne chez laquelle un syndrome clinique se traduisant par un fonctionnement inattentif et/ou hyperactif et impulsif a été diagnostiqué. Comme il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental, le TDAH fait ses premières apparitions durant la phase développementale de l’individu, c’est-à-dire à l’enfance. Malheureusement, il s’agit d’un trouble persistant dont les principales causes ne sont pas réellement identifiables.

S’il est essentiellement lié à des anomalies de la formation et du développement cérébral, certains facteurs environnementaux comme l’exposition prénatale et postnatale au tabagisme maternel, l’abus de substances illicites ou l’émanation à des polluants atmosphériques durant la grossesse seraient également impliqués dans l’émergence du TDAH.

La présence de plomb dans le sang serait aussi à l’origine d’un trouble du déficit de l’attention. Par ailleurs, la prévalence des facteurs génétiques est très importante dans la majorité des cas de TDAH.

Est-ce que le TDAH est une forme d’autisme ?

Non, le TDAH n’est pas une forme d’autisme. Néanmoins, comme les deux sont des troubles neurodéveloppementaux, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et le trouble du spectre de l’autisme (TSA) sont souvent associés.

Il s’agit, en effet, de troubles concomitants. Ces affections mentales possèdent des symptômes en commun et plusieurs similitudes peuvent être observées entre elles au niveau de la population :

  • Plus de 50 % des symptômes caractérisant le TDAH sont également reconnus comme étant des signes de TSA et réciproquement ;
  • Le TDAH et le TSA entraînent des difficultés dans les relations interpersonnelles chez les patients atteints. Ce qui peut induire des difficultés de communication, des déficits dans la compréhension des interactions sociales, des contraintes dans le repérage des signaux sociaux, etc. ;
  • Le quotidien des patients peut se voir affecter de la même manière qu’ils soient atteints de TDAH ou TSA : contraintes d’organisation, difficultés scolaires, complexités dans la réalisation de certaines tâches quotidiennes.

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Quels troubles sont souvent associés au TDAH ?
Les troubles neurodéveloppementaux concomitants au TDAH sont le trouble du spectre de l’autisme, le trouble de la coordination, le trouble des apprentissages, le trouble du langage. On observe souvent des chevauchements de symptômes entre ces troubles. D’autres troubles comme le trouble anxieux, le trouble de l’humeur ou le trouble dépressif peuvent également être associés au TDAH.

Quels sont les 3 types de TDAH ?

Le TDAH se caractérise par 3 symptômes principaux qui permettent de catégoriser le trouble sous 3 critères :

  • TDAH à prédominance inattentive ;
  • TDAH à prédominance hyperactive-impulsive ;
  • TDAH à prédominance combinée.

Trouble du déficit de l’attention à prédominance inattentive (TDA)

On parle de TDAH avec prédominance inattentive ou déficit inattentif prédominant lorsque les symptômes d’inattention sont les plus marqués chez le sujet. Par contre, les signes d’hyperactivité et d’impulsivité sont moins dominants. Ainsi, le patient présente une incapacité à garder son attention et à effectuer une tâche précise jusqu’à l’aboutissement de celle-ci.

Il a une tendance excessive à la distraction et a du mal à résister aux stimuli extérieurs. On parle de déficit, car soit l’attention est entièrement inexistante, soit elle se limite à quelques instants seulement (une dizaine de minutes, généralement).

Cette forme de TDAH serait principalement due à une anomalie au niveau du cortex préfrontal ou celui qu’on appelle “le grand planificateur”. Cette zone cérébrale est appelée ainsi pour son rôle dans la planification, la coordination de nos actes ou de nos activités, l’attention et la réflexion.

Ainsi, selon les études, chez les patients souffrants de TDA, ce cortex préfrontal ne serait pas arrivé à maturation, ce qui provoquerait une anomalie dans la transmission des messages au niveau des composantes de cette zone.

Trouble du déficit de l’attention à prédominance hyperactive-impulsive (TDAH)

Le TDAH à prédominance hyperactive et/ou impulsive se reconnaît par une agitation extérieure et intérieure extrême. Le sujet à du mal à se contrôler tant physiquement qu’émotionnellement. Dans cette forme de TDAH, il a été observé qu’il y aurait une anomalie au niveau de certaines fonctions cérébrales. Ce qui va entraîner un défaut d’inhibition.

Le patient atteint du trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité-impulsivité prédominante va avoir du mal à gérer ses actions ainsi que ses réactions en posant des gestes irréfléchis, en émettant des commentaires trop spontanément ou en réagissant impulsivement et promptement.

Trouble du déficit de l’attention à présentation combinée

Lorsque le sujet, enfant ou adulte, présente des symptômes d’inattention et d’hyperactivité-d’impulsivité en même temps, on parle d’un type mixte. Cette forme de TDAH englobe toute la totalité des symptômes.

Être diagnostiqué TDAH à présentation combinée ou mixte n’induit pas forcément une intensité plus élevée du trouble. Cela signifie seulement que vous pouvez présenter de manière égale les 3 symptômes caractéristiques du syndrome.

Sluggish Cognitive Tempo (SCT) : s’agit-il d’une quatrième forme de TDAH ?
Le Sluggish Cognitive Tempo ou rythme cognitif lent a été longtemps associé à une nouvelle forme de TDAH. Toutefois, il s’avère qu’il s’agit simplement d’un trouble à part entière. Ce syndrome se caractérise par une forme de rêverie éveillée, comme une inattention prédominante. Comme son nom l’indique, le sujet atteint présente un fonctionnement ralenti (pensée, comportement) et se trouve dans un état de somnolence diurne.

Quels sont les signes d’un TDAH ?

Nombreux sont les signes qui permettent d’identifier un TDAH chez un enfant ou un adulte. L’on considère qu’un individu souffre du trouble s’il présente au moins 6 des symptômes suivants pendant une durée minimum de 6 mois.

Les 3 symptômes caractéristiques du TDAH chez les adultes et les enfants

Il y a 3 symptômes principaux qui permettent de caractériser le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité.

Les symptômes d’inattention

Les symptômes d’inattention d’un TDAH sont divers et varient en intensité selon la gravité du trouble :

  • Incapacité à rester concentré sur quelque chose ;
  • Faute d’inattention dans les devoirs ou les choses qu’on lui confie ;
  • Manque accru d’attention aux détails ;
  • Décrochage facile au stimulus extérieur ;
  • Difficulté à poursuivre une conversation plus ou moins longue ;
  • Inaptitude à mener à terme une tâche ;
  • Appréhension des choses qui exigent un effort mental soutenu ;
  • Propension à égarer facilement ses affaires ;
  • Distraction excessive au moindre élément perturbateur ;
  • Grande difficulté à se conformer aux consignes ;
  • Contraintes en termes de planification et d’organisation au quotidien.

Les symptômes d’hyperactivité

Le trouble du déficit de l’attention peut également se manifester par des symptômes d’hyperactivité variant d’un patient à un autre. Ainsi, on peut observer :

  • Une incapacité à rester en place : tortillement ou balancement sur une chaise, déplacement constant, levée très fréquente ;
  • Une agitation incessante des mains ou des pieds ;
  • Une énergie débordante : tendance à bouger, à courir ou à grimper partout ;
  • Un désintérêt pour les tâches calmes, peu stimulantes ou moins remuantes ;
  • Une appréhension pour les tâches répétitives ;
  • Une surexcitation facile ;
  • Une prise de parole intempestive ;
  • Des difficultés à se détendre et à se calmer ;
  • Un besoin excessif de passer très rapidement d’une chose à une autre.

Les symptômes d’impulsivité

De nombreux cas de TDAH s’accompagnent également d’impulsivité chez les enfants comme les adultes :

  • Une spontanéité motrice : prendre ou couper la parole, répondre sans réfléchir et avant la fin de la question, interrompre ou interférer dans les activités d’autrui, être incapable d’attendre son tour ;
  • Un tempérament explosif et imprévisible ;
  • Une propension aux imprévus, à agir sur un coup de tête ;
  • Une tendance à vouloir imposer sa présence en faisant irruption dans la conversation des autres ;
  • Un manque de contrôle de soi ou de ses émotions.
Taux de répartition des 3 symptômes selon la Haute Autorité de la Santé

Voici comment sont répartis les 3 symptômes caractéristiques du TDAH ;

  • Les symptômes d’inattention représentent 47 % des cas de TDAH ;
  • Les symptômes d’hyperactivité-impulsivité représentent environ 36 % ;
  • Les 3 symptômes sont associés dans près de 17 % des cas.

Les autres symptômes du TDAH

Il existe d’autres symptômes qui peuvent accompagner ces 3 signes caractéristiques du TDAH.

L’indécision chronique

De l’extérieur, les personnes atteintes de TDAH peuvent donner l’impression d’être des éternels indécis. En effet, leurs problèmes de concentration ainsi que leur facilité de distraction représentent d’importants obstacles qui les empêchent d’exceller dans la prise de décision.

Ce trait de caractère ne s’accompagne certainement pas de l’impulsivité des personnes TDAH à prédominance hyperactive-impulsive. On l’observe essentiellement chez celles dont la prédominance est inattentive.

La procrastination

Quand vous souffrez de TDAH, vous avez parfois tendance à procrastiner. Vous avez le “Je m’en occupe demain” très facile, car s’engager dans une nouvelle tâche, surtout lorsqu’elle vous paraît très peu motivante, demande un maximum de planification et d’organisation.

Des qualités qui ne sont certainement pas les vôtres. Vous préférez donc tout remettre à quelques heures de l’échéance et vous finissez par crouler sous les nuits blanches et le stress des deadlines à respecter.

Une démotivation sans raison apparente

Facteur principal de la procrastination, la démotivation fait souvent partie des caractéristiques des individus TDAH. Elle touche en grande partie les enfants, mais également les adultes. Quand la routine prend place et que les choses paraissent moins stimulantes, il est très facile pour un enfant TDAH de s’ennuyer et de se démotiver.

De l’extérieur, les personnes TDAH sont alors étiquetées comme étant démotivées. Parfois, on parle même d’apathie. Mais en réalité, les déficits des fonctions cognitives des TDAH entraînent des difficultés d’organisation et de maintien d’efforts ou d’attention. Certains se sentent parfois paralysés. Ce qui aboutit finalement à des problèmes de productivité.

Des sautes d’humeur

Lorsque vous souffrez de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, vous êtes souvent sujets à des sautes d’humeur. Ce symptôme n’est pas propre au TDAH, mais s’observe souvent chez les adultes atteints du trouble. En effet, ce dernier induit parfois un dérèglement émotionnel. Toutes les réactions, quelles qu’elles soient, sont ainsi puissantes et intenses.

Quand il y a une anomalie au niveau de la zone du cerveau responsable des émotions et de l’humeur, il peut être complexe de réguler et de contrôler efficacement les impulsions. Ainsi, vous passez de la joie à la colère (ou inversement) d’un seul coup.

Des troubles du sommeil

Sommeil et TDAH sont souvent associés. En réalité, environ 80 % des individus atteints de TDAH ont des problèmes de sommeil. Ce symptôme permet donc de reconnaître le trouble.

Mais ce n’est pas tout, les anomalies du sommeil peuvent aussi aggraver les symptômes principaux du TDAH : un manque de sommeil entraîne une fatigue intellectuelle et donc des problèmes d’attention, une hyperactivité et une impulsivité. Il s’agit, en effet, d’un cercle vicieux qu’il faut à tout prix briser pour éviter de subir les conséquences délétères qu’il engendre.

Une certaine forme d’impatience

Accompagnant l’agitation excessive et l’incapacité à rester inactif, le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité-impulsivité occasionne également de l’impatience. Vous êtes constamment sur le qui-vive et vous êtes facilement consterné lorsque vous devez attendre ? L’attente n’est, en effet, pas le fort des personnes TDAH et les pousse à un état de frustration.

Alors, pour éviter d’attendre, elles finissent par agir avec impulsivité sans trop réfléchir jusqu’à adopter des comportements à risque mettant en danger leur vie, leur santé et celle de leurs proches.

Des difficultés sociales

Les difficultés sur le plan social sont très fréquentes en cas de TDAH. En effet, le sentiment d’être différent que peut induire le trouble est susceptible de poser un blocage chez les personnes atteintes.

Qui plus est, ces dernières peuvent éprouver des difficultés d’attention, ce qui va venir compliquer la communication – essentielle dans la mise en place d’une relation stable et durable. En outre, lorsqu’on a du mal à réguler ses émotions et qu’on devient facilement impulsif, cela peut dégrader très vite les relations interpersonnelles.

Est-ce que les symptômes du TDAH sont présents tout au long de la vie ?
Oui et non. La disparition du trouble dépend de chaque patient. Selon des études, chez environ 70 % des personnes TDAH, les symptômes perdurent de l’enfance à l’adolescence, tandis que 50 % à 65 % d’entre eux les subissent jusqu’à l’âge adulte.

Comment se faire diagnostiquer TDAH ? Les tests et diagnostics à réaliser

Un diagnostic formel du TDAH est uniquement posé par un professionnel spécialisé en santé mentale. Vous vous êtes reconnu ou vous avez reconnu votre enfant à travers les symptômes précités ? Il existe des échelles ou questionnaires pouvant être remplis par un parent, un enseignant ou vous-même (si vous êtes un adulte) afin de dépister la présence d’un potentiel trouble du déficit de l’attention. Une personne qui suit l’enfant comme le psychologue de l’école, son médecin traitant ou son pédiatre peut également remplir le questionnaire.

Parmi ces évaluations, on retrouve l’Attention-Deficit with Hyperactivity Rating Scale IV (ADHD-RS) : une échelle qui permet de mesurer l’intensité des symptômes du TDAH. Il s’agit de l’outil de référence établi par l’OMS et comme il est libre d’accès, il est également le plus utilisé à travers le monde. 18 items dont l’intensité est mesurée sur une échelle de 0 à 3 sont abordés dans la cotation de l’ADHD-RS.

Le questionnaire de Conners constitue également une alternative dans l’aide au diagnostic du trouble de l’attention. N’étant pas libre d’accès, ce sont surtout les professionnels qui en font l’usage, d’autant plus que les questionnaires sont plus longs et plus exhaustifs. À l’instar de l’ADHD-RS, il s’agit également d’une échelle cotée de 0 à 3.

Afin d’établir un diagnostic clinique, le professionnel va effectuer une observation générale de l’enfant, en plus des échelles remplies par les parents ou les personnes impliquées dans ses soins et son éducation.

À l’issue du bilan clinique on va pouvoir poser le diagnostic du TDAH, mais aussi éliminer ou détecter les potentiels diagnostics différentiels, les comorbidités ou les conditions associées au trouble. D’ordinaire, ce bilan clinique est suffisant, mais dans de rares cas, il peut être nécessaire d’effectuer des examens complémentaires.

On peut alors avoir recours au bilan cognitif de type WISC-V pour mesurer le quotient intellectuel de l’enfant ou le TEA-Ch pour explorer les capacités attentionnelles. Le bilan orthophonique peut également permettre d’apprécier les retentissements du TDAH. Il se basera sur l’évaluation du niveau de langage oral et écrit.

Comme le trouble de l’attention peut avoir des retombées sur le développement moteur du patient, afin de confirmer le diagnostic, les professionnels de la santé peuvent également avoir recours au bilan psychomoteur dans lequel seront évalués la motricité fine, la motricité globale, le graphisme, l’équilibre, les coordinations, l’organisation spatio-temporelle, les dissociations, le schéma corporel, le tonus, la latéralité.

Traitement du syndrome TDAH

Inutile de préciser à quel point le TDAH peut avoir des conséquences désastreuses dans la vie de ceux qui en souffrent. Entre les difficultés scolaires, les conflits dans les relations interpersonnelles, les risques d’anxiété généralisée ou de trouble dépressif chronique, les conduites addictives ou la dévalorisation de soi, il y a de quoi s’inquiéter. Alors, pour ne pas subir ces répercussions sur le moyen ou le long terme, en plus d’une détection précoce du trouble, son traitement est également très important.

Le traitement par médicaments

Une approche pharmacologique peut aider à réduire les symptômes du trouble de l’attention. Toutefois, il n’existe pas de médication pouvant régler tous les problèmes relatifs au TDAH, chaque patient bénéficie d’une prise en charge personnalisée selon la manifestation du syndrome.

D’autant plus que plusieurs facteurs jouent dans l’établissement d’un traitement : les molécules composant le médicament, ses caractéristiques, ses mécanismes d’action ou de libération, sa durée d’action, ses bénéfices potentiels, ses effets indésirables, la vitesse d’un patient à métaboliser le traitement, etc. Tous ces paramètres vont venir influencer la réponse d’un patient aux médicaments.

Généralement, les médecins prescrivent des psychostimulants pour stimuler le système nerveux central. Le but est de pouvoir maintenir l’attention, être moins sujets aux distractions, retrouver son fil de pensée, être mieux organisé et moins agité. Le psychostimulant le plus utilisé et celui qu’on retrouve en France est le méthylphénidate, connu sous différentes autres dénominations : Ritaline, Concerta, Quasym, Biphentin, etc.

Il existe également des médicaments non-stimulants qui peuvent à la fois traiter les problèmes d’anxiété chez les enfants. Dans cette catégorie, on retrouve l’atomoxétine et la guanfacine. L’efficacité du traitement médicamenteux du TDAH est prouvée dans 50 à 70 % des cas.

Le traitement par psychothérapie auprès d’un psychologue ou neuropsychologue

Dans l’idéal, un traitement psychothérapeutique peut s’ajouter à la prise en charge par médication pour traiter le TDAH. Plusieurs options sont aujourd’hui proposées aux patients.

La thérapie familiale fait partie des traitements les plus répandus. Le principe est d’organiser des séances entre les parents, l’enfant et le psychologue (ou psychiatre) afin de cibler la dynamique familiale pour que celle-ci soit propice à la gestion des comportements problématiques induits par le trouble.

Avec ses trois principales composantes, la thérapie familiale permet de rétablir le modèle hiérarchique approprié au sein de la structure familiale, d’améliorer les schémas de communication pour une meilleure compréhension et enfin d’apporter une guidance parentale afin de mieux gérer les problèmes inhabituels, les conflits familiaux ou les situations de crise.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui a fait ses preuves dans de nombreux types de troubles, constitue également une approche efficace dans le traitement du trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Elle se base sur la modification des fonctionnements dépréciatifs du cerveau à l’origine des comportements inattentifs et hyperactifs-impulsifs. La thérapie consiste à les modifier et à les remplacer par des pensées plus positives.

Dans certains cas, les psychologues ou pédo-psychologues proposent des séances de rééducation des troubles associés au TDAH comme une intervention en orthophonie, par exemple. En effet, face aux difficultés que le patient rencontre en termes de langage, de communication ou de communication sociale, il est parfois conseillé de se rapprocher d’un orthophoniste. Ce dernier pourra traiter différents troubles comme le trouble du langage écrit, trouble du langage oral ou trouble logico-mathématique.

Toujours dans l’optique d’une rééducation, les enfants qui sont sujets à des difficultés sensorielles et motrices peuvent être dirigés vers un ergothérapeute pour des séances d’ergothérapie. Le but est de pouvoir apaiser ou a contrario éveiller certaines sphères sensorielles afin d’atteindre un niveau d’énergie et d’éveil optimal au fonctionnement dans le quotidien.

Le TDAH, un trouble complexe

Le TDAH est un trouble complexe. Une fois que le diagnostic est établi, il est important d’intégrer dans le traitement toutes les personnes, notamment les adultes impliqués dans le quotidien de l’enfant. En effet, comme les retentissements du trouble se font sentir dans de nombreux aspects de la vie au quotidien, plusieurs aménagements, que ce soient pédagogiques, familiaux ou sociaux, doivent être apposés. L’école, les enseignants, les médecins scolaires, les proches de la famille et bien sûr le médecin de premiers recours de l’enfant sont corrélés à la prise en charge.

Attention, le but n’est pas de modifier tout le quotidien du patient de manière à mettre en avant son trouble plutôt que sa propre personne. Il s’agit préférablement de donner des consignes à chacun de son entourage pour qu’il puisse évoluer dans un environnement adapté à son état. Le maître mot : valoriser le patient et être à l’écoute de ses comportements.

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