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Troubles de l’Attachement : Voici les 4 Types Cliniquement Prouvés

Lucie M

Notre façon de voir le monde, d’entrer en relation avec les autres se forge dès la petite enfance et nous marque durablement. Ce sont les premiers liens, les premières interactions avec l’entourage qui vont largement modeler les représentations que l’on se fait des autres et de soi-même. Dans un environnement bienveillant et rassurant, un enfant aura toutes les chances de se construire un schéma relationnel sain et équilibré sans problème d’attachement particulier.

Un climat familial insécurisant, à l’inverse, favorisera un type d’attachement largement dysfonctionnel qui impactera la construction émotionnelle de l’enfant et sa capacité à nouer des liens sociaux tout au long de sa vie. Stress intense, mauvaise gestion des émotions, peur de l’engagement… Les troubles de l’attachement peuvent se manifester de différentes façons, d’une personne à l’autre.

En déterminer les causes et les mécanismes sous-jacents est la première étape pour espérer pouvoir guérir un jour de ses blessures passées. Pour vous aider à identifier le profil affectif et relationnel auquel vous appartenez, nous vous proposons un guide complet sur les 4 types d’attachement cliniquement prouvés.

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Qu’est-ce qu’un trouble de l’attachement ? (Définition)

Les troubles de l’attachement sont un désordre émotionnel et comportemental qui affecte la capacité d’une personne à nouer et entretenir des relations sociales saines et équilibrées. Mauvaise estime de soi, comportements excessifs, manque d’empathie… Les manifestations de ce type de perturbation peuvent varier d’un individu à l’autre et prennent généralement naissance dans la toute petite enfance.

La théorie de l’attachement de John Bowlby

Développée en 1958 par le psychiatre et psychanalyste John Bowlby, la théorie de l’attachement est fondée sur les besoins émotionnels du nourrisson. Selon cette théorie, les interactions vécues dans la toute petite enfance auraient une influence déterminante sur la façon dont on perçoit les relations dans sa vie future. Un nourrisson n’a pas simplement des besoins physiologiques.

Dès sa naissance, il éprouve un besoin vital et instinctif de créer un lien sécurisant avec un adulte qui répond à ses besoins.

À contre-courant des théories freudiennes de son époque, Bowlby considère que, séparé de sa mère (ou de toute autre figure d’attachement), un enfant pleure parce qu’il se sent en insécurité. Et non pas parce que le parent est pour lui source de nourriture. En situation de stress ou de danger, l’enfant met donc spontanément en place des stratégies pour attirer son attention et le ramener à lui.

Gémissements, cris, pleurs… Son corps tout entier se met en état d’alarme et exprime sa détresse à travers différents comportements instinctifs. Lorsque l’enfant redevient sécurisé, son système d’attachement se désactive et il peut à nouveau explorer son environnement. La rapidité et la manière dont la figure d’attachement répondra aux sollicitations de l’enfant sont donc déterminantes pour son développement psychique et social.

Pour connaître un développement social et émotionnel normal, un jeune enfant a besoin d’entretenir une relation affective privilégiée et durable avec au moins une personne de son entourage. Généralement l’un des deux parents.

Les comportements d’attachement, un mécanisme inné
Seul, le nourrisson est incapable de réguler ses émotions. À travers ses pleurs et ses cris, il signale son mal-être et sollicite l’attention pour obtenir du réconfort. Ces agissements sont ce que Bowlby appelle des comportements d’attachements. C’est-à-dire des comportements instinctifs destinés à obtenir de l’attention et développer un lien d’attachement avec son parent.
C’est cette combinaison de signaux/réponses qui va façonner les schémas d’attachement de l’enfant et son estime de lui-même pour le reste de sa vie. C’est-à-dire, sa capacité à nouer des liens avec les autres, à se sentir en confiance et à gérer les situations de stress.

Comment se manifeste le trouble de l’attachement chez l’adulte ?

Un enfant dont les besoins primaires n’ont pas été satisfaits dès les premiers mois de son existence est plus susceptible de présenter un désordre émotionnel et comportemental à l’âge adulte. Indifférence du parent figure d’attachement, absence de mots et gestes d’affection, ou pire, négligence, maltraitance… En fonction des expériences vécues, un trouble de l’attachement chez l’adulte peut se manifester de différentes manières.

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En général, une personne présentera un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • Une gestion complexe du contact physique (rejet de tout contact ou, au contraire, une difficulté à conserver une certaine distance physique) ;
  • Une image négative de sa personne (faible estime de soi et manque de confiance en soi) ;
  • Des débordements émotionnels (agressivité, sautes d’humeur intenses, dépendance relationnelle…) ou, à l’inverse, une incapacité à éprouver des émotions positives même en situations de vie plaisantes ;
  • Une difficulté à construire et maintenir des relations saines et durables (peur de l’engagement, difficulté à faire confiance…).

Globalement, un adulte présentant un trouble de l’attachement souffrira d’une mauvaise estime de lui-même, aura du mal à se sentir en confiance et à nouer des relations fonctionnelles avec les autres.

Quels sont les 4 types d’attachement ?

Dans les années 1960 et 1970, Mary Ainsworth, une psychologue du développement, enrichit la théorie de Bowlby en y intégrant la notion d’attachement « sécure » ou « insécure ». Dans le premier cas, l’enfant n’a pas d’effort particulier à fournir pour être entendu et obtenir de l’attention de la part de l’adulte s’occupant de lui. Il développe un type d’attachement dit « sécure », c’est-à-dire suffisamment rassurant pour lui permettre d’explorer le monde et développer pleinement ses capacités.

Dans le second cas, la réponse aux demandes de l’enfant est inexistante ou ne satisfait pas à ses besoins. Le mal-être engendré le conduit à construire des stratégies d’adaptation, à ajuster ses comportements pour espérer obtenir les soins dont il a besoin. Il développe, au fil du temps, l’un des 3 types d’attachements « insécure » existant, c’est-à-dire un mode de fonctionnement relationnel souvent dysfonctionnel et source d’angoisses.

L’attachement sécure

L’attachement sécure est celui favorisé par une figure de référence attentive, sensible aux besoins de son enfant. Dans ce modèle relationnel, le parent sait être à l’écoute des ressentis de son enfant grâce à une bonne régulation de ses propres émotions. Le cadre posé est clair, bienveillant et encourage le développement de l’autonomie dans un sentiment de sécurité.

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L’enfant ayant un style d’attachement sécure recherche le réconfort de sa figure de référence au moment de la séparation et peut manifester des signes de détresse. Mais il se calme assez facilement dès son retour et n’a pas de difficulté à reprendre ses activités exploratoires une fois en confiance.

Dans ce type d’environnement rassurant, l’enfant est capable de découvrir ce qui l’entoure, d’aller plus facilement vers les autres, car il sait que sa figure d’attachement sera toujours là en soutien en cas de besoin. Une fois adulte, il noue des relations saines et satisfaisantes la plupart du temps et sait réguler ses émotions positives ou négatives. Sans peur infondée vis-à-vis des autres, il n’a pas de difficulté particulière à faire confiance et à se rapprocher des personnes qu’il affectionne.

Ses relations sont ancrées sur un fort sentiment de sécurité intérieure : il a conscience de sa propre valeur et son estime de lui-même est bonne. Ce profil sécure qu’il s’est construit lui permet de réagir sereinement à l’absence de l’autre et d’être attentif aux signaux révélant qu’une relation est néfaste pour lui.

Un attachement sécure augmente la résistance au stress
Depuis les théories de Bowlby et Ainsworth, les découvertes dans le domaine des neurosciences ont confirmé l’importance des soins sur le développement de l’enfant. Les touts petits bénéficiant d’au moins une figure d’attachement affectueuse et bienveillante sécrètent moins de cortisol (hormone du stress). Rassurés et en confiance, leurs organismes libéreraient même davantage d’ocytocine (hormone de l’attachement et de l’amour).
Au contraire, les enfants évoluant dans un environnement non-sécurisant produisent d’importantes doses de cortisol et seraient plus susceptibles de développer une vulnérabilité psychologique (humeur dépressive, troubles anxieux…).

L’attachement insécure évitant

Un attachement insécure évitant se développe dans un environnement qui ne permet pas à l’enfant d’exprimer librement ses émotions. Le parent n’est pas forcément maltraitant, mais il a tendance à se montrer indisponible, indifférent, voire hostile lorsque l’enfant manifeste ses besoins, ce qui peut provoquer une carence affective.

À force d’indifférence, de rejets ou de punitions lorsqu’il exprime ses ressentis, l’enfant finit par désactiver tout comportement d’attachement, en mécanisme de défense. Il ne pleure plus, ne demande plus de réconfort ou d’attention. Il ajuste son attitude pour éviter les réactions négatives de son parent et ne pas risquer de se faire rejeter encore davantage. Limiter les interactions lui permet, paradoxalement, de maintenir un maximum de proximité avec sa figure d’attachement, qui n’est de toute façon pas disposée à lui offrir autre chose.

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Un enfant évitant semblera donc bien souvent indépendant. Mais il ne s’agit ici que d’une illusion. L’enfant est en réalité tout à fait conscient de l’indisponibilité de son parent et en développe un véritable mal-être. Lors de séparations, il ne présente aucun signe apparent de détresse, mais son niveau de cortisol (hormone du stress) est très élevé et traduit bien le véritable état émotionnel de l’enfant.

À l’âge adulte, il conservera ce mode de fonctionnement et fera en sorte de maintenir son entourage à distance. Dans toutes ses relations, il éprouvera un grand besoin d’autonomie et se montrera généralement apathique (c’est-à-dire peu sensible aux émotions et aux besoins des autres).

Dans l’ensemble, un profil insécure évitant se caractérisera bien souvent par un ou plusieurs des traits suivants :

  • Une attitude distante, voire méprisante ;
  • Un manque d’empathie ;
  • Des difficultés à s’engager, à se montrer proche d’une autre personne ;
  • Une désactivation des émotions, positives comme négatives, ou une faible démonstration de ses sentiments ;
  • Des difficultés à se dévoiler, à partager des confidences ;
  • Une illusion de se suffire à soi-même et de n’avoir besoin d’aucun lien avec quiconque.

Pour autant, même s’il n’en a pas forcément conscience, un individu présentant un style d’attachement évitant aura un profond besoin d’être entouré. Pour satisfaire ses besoins de contacts relationnels, il aura tendance à se lier avec des personnes davantage tournées vers la satisfaction des besoins des autres, sans attente particulière de réciprocité.

Mais sur le plan sentimental, fatalement, les relations seront souvent dysfonctionnelles. Si l’histoire perdure et devient plus sérieuse, la personne évitante pourra parfois se sentir envahie et manifestera son indisponibilité à travers différents comportements, par exemple en :

  • Ignorant les sollicitations de l’autre ou en le faisant attendre ;
  • Signifiant ne pas pouvoir s’engager ;
  • Collectionnant les partenaires ;
  • Choisissant une personne indisponible (longue distance, mariée…) ;
  • S’investissant à l’excès dans son travail pour limiter le temps de présence au domicile conjoint ;
  • Ayant tendance à facilement mettre un terme à la relation ;
  • Ne communiquant jamais sur les sentiments, les émotions et en les minimisant.
Un mécanisme de défense, par peur d’être rejeté
Les stratégies d’évitement et de distanciation de l’adulte insécure sont avant tout un mécanisme de protection. Guidé par la blessure de rejet qu’il porte depuis toujours (associée parfois à une blessure d’injustice), l’individu évitant s’empêchera absolument tout risque de vulnérabilité. Ne pas s’attacher, ne pas s’investir dans une relation, voire, la fuir complètement, c’est l’assurance de ne pas risquer d’ouvrir d’anciennes blessures et de souffrir à nouveau. Persuadé d’avoir en lui quelque chose qui suscite le rejet, il préfère prendre les devants et prendre ses distances dès que la proximité devient trop menaçante.

L’attachement insécure anxieux ambivalent

L’attachement anxieux ambivalent se forme dans un environnement marqué par l’inconstance des réponses de la figure d’attachement. Les réactions sont imprévisibles. Un même comportement du tout-petit peut être accueilli avec enthousiasme une fois, puis avec agressivité à un autre moment. Le schéma relationnel se construit sur une alternance de comportements changeants. Gestes d’affection, distance soudaine, surprotection, puis indifférence…

Comme l’attitude du parent est impossible à déchiffrer, l’enfant n’arrive pas à déterminer comment se comporter pour lui plaire. Cette insécurité le plonge dans une profonde confusion mêlée d’anxiété. Dans cette configuration, l’adulte référent présente d’ailleurs lui-même un profil particulièrement anxieux. Ses réactions froides et incohérentes sont paradoxales, mais il éprouve une véritable préoccupation concernant son enfant et vit très mal les tentatives de distanciation.

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Par besoin excessif de contrôle et pour tenter de se rassurer, il aura souvent tendance à ne pas respecter les limites de la sphère privée de son enfant. Surveillance constante, intrusion dans ses relations avec les autres, gestes d’affection envahissants… La relation parentale devient toxique.

Désorienté, l’enfant essaye de s’accorder à ce schéma relationnel et apprend à adapter son comportement. Effort démesuré pour faire plaisir à son parent, demande constante de proximité, recherche excessive de gestes d’affection… Dans l’espoir d’obtenir enfin l’attention dont il a besoin, il développe au fil du temps un comportement désespérément demandeur. À force de ne jamais y parvenir, il peut finir par conclure qu’il ne mérite ni soins ni affection et souffrira inévitablement d’une très faible estime de lui-même.

Lors des séparations, l’enfant insécure anxieux éprouve un grand sentiment de détresse, car il ne sait pas si son parent finira par revenir. À l’âge adulte, cette angoisse le poursuit et se traduit par une véritable peur de l’abandon et la blessure émotionnelle associée. Ses relations sont souvent très chaotiques, empreintes d’anxiété et de frustration.

Les conséquences de l’insécurité relationnelle
Affecté d’une grande insécurité relationnelle, l’adulte à l’attachement anxieux ambivalent s’inquiète de façon disproportionnée de ce que les autres peuvent penser ou ressentir à son égard. Cette préoccupation peut devenir obsessionnelle et l’entraîner à adopter des comportements de contrôles étouffants pour son entourage. Possessivité, jalousie excessive, harcèlement…
Dans une forme de dépendance affective, son besoin insatiable d’extrême proximité lui fait perdre de vue les émotions et les besoins des autres. Il exige de ses proches beaucoup de réassurance et, inévitablement, son comportement étouffant (notamment dans le couple) finit souvent par provoquer ce qu’il redoute tant : la fuite, ou du moins, la prise de distance des personnes qu’il aime.

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L’attachement insécure désorganisé (ou désorienté)

L’attachement désorganisé ou désorienté apparaît majoritairement en réponse à un ou plusieurs évènements traumatiques (abus sexuels, violences physiques et psychologiques…). En parallèle, les négligences émotionnelles sont souvent quotidiennes. Le parent n’est pas disponible pour son enfant, se montre instable dans sa gestion des émotions et imprévisible dans ses réponses. Il peut alterner entre des moments de soutien et de réactivité, et des moments de rejet, d’indifférence ou d’hostilité.

Le niveau de menace et d’incohérence est tel que l’enfant plonge dans une confusion totale et ne parvient même pas à adapter ses comportements d’attachement. Son attitude devient chaotique et instable. L’enfant perd le lien avec ses émotions et devient lui aussi imprévisible, repoussant ou se cramponnant à sa figure d’attachement, s’enfermant dans le mutisme ou passant par des colères extrêmes. Après une séparation, les retrouvailles avec son parent sont un déferlement de doutes et d’appréhensions qu’il ne sait pas gérer. Il est partagé entre son profond besoin de trouver du réconfort auprès de son parent, et la peur de la réponse (ou non-réponse) qu’il pourrait recevoir.

Sans stratégie d’attachement, sa posture est confuse. L’enfant peut soudain s’immobiliser comme pétrifié. Activant et désactivant simultanément son système d’attachement, les comportements sont contradictoires (il approche avec la tête détournée et le regard fuyant, par exemple). Les mouvements peuvent sembler inachevés, son attitude tout entière donne une impression de désorganisation/désorientation, en traduction physique de sa détresse émotionnelle.

Au fil du temps, l’enfant désorganisé développe des stratégies de survie très variées pour gérer sa peur et son anxiété extrême. Le plus souvent, il se placera dans une attitude de contrôle de l’autre et de renversement des rôles. L’enfant peut alors avoir tendance à devenir agressif et développer un contrôle quasi tyrannique envers sa figure d’attachement et les adultes en général. Il les rejette, peut chercher à les humilier ou à les punir. Au contraire, il peut également se montrer extrêmement protecteur, attentionné et bienveillant envers son entourage. Par l’une ou l’autre de ces attitudes, l’enfant reprend le contrôle, sécurise à sa façon un environnement sinon trop imprévisible. Il n’est plus la victime et devient soit « l’oppresseur » soit « le sauveur ».

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Ces stratégies mises en place ne signifient pas pour autant que le psychisme de l’enfant est moins désorganisé. Les comportements déroutants de sa figure d’attachement ne lui ont pas permis de développer des schémas relationnels cohérents et d’apprendre à réguler ses émotions. Adulte, il oscillera constamment entre comportements de rejet et désir de se rapprocher des autres, avec des niveaux d’angoisse et de méfiance très élevés.

À l’image de cette ambivalence des émotions qui ne les quittera plus, les personnes avec un style d’attachement désorganisé présenteront, la plupart du temps, un mélange de comportements anxieux et de comportements évitants. Sans soutien bienveillant de la part de leurs figures de référence, leur estime d’eux-mêmes est désastreuse. S’ils ont été malmenés de cette façon durant l’enfance, c’est forcément qu’ils avaient fait quelque chose de mal et ne méritaient pas d’être aimés. Cette peur extrême de finir par être rejeté rend dès lors très difficile toute connexion avec les autres. Malgré leur profond besoin de liens sociaux, les adultes désorganisés auront souvent tendance à rester en retrait et éviter tout rapprochement.

N’ayant jamais eu les clés pour comprendre les codes relationnels, la gestion de leurs émotions est très difficile et les conduira fréquemment à se déconnecter d’eux-mêmes et de leurs ressentis. Lorsqu’ils parviendront à s’engager dans une relation amoureuse, les comportements seront bien souvent chaotiques. Réactions démesurées, imprévisibles, agressives, perverses ou manipulatrices… À l’image de tout ce qu’ils auront connu auprès de leurs figures d’attachement.

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L’attachement insécure désorganisé, facteur de risque dans l’apparition de troubles mentaux
De nombreuses études ont associé l’attachement désorienté à une augmentation du risque de développer certaines pathologies mentales. Les personnes présentant ce type d’attachement auraient davantage de prédispositions à la psychopathologie, aux troubles dissociatifs, aux troubles de la personnalité et au développement de comportements agressifs en général. Un lien existerait également entre attachement insécure (en particulier désorganisé) et certains comportements à risque (prise de substances toxiques, pratiques sexuelles dangereuses…).

Comment soigner un trouble de l’attachement chez l’adulte ?

Même si les premières relations nouées ont une importance capitale dans le développement cognitif d’un individu, rien n’est définitivement figé. La neuroscience a en effet démontré que le cerveau possède une incroyable plasticité neuronale, permettant ainsi de retravailler les modèles de pensées et d’évoluer tout au long de sa vie.

À l’âge adulte, le fait de s’entourer de figures d’attachements bienveillantes et sécurisantes peut notamment aider à se défaire de schémas relationnels nocifs. Mais les troubles de l’attachement sont des blessures émotionnelles si profondément ancrées que l’accompagnement d’un thérapeute s’avérera bien souvent incontournable.

La thérapie EMDR pour restructurer les schémas d’attachement malsains

La thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est l’une des approches les plus efficaces pour travailler sur un trouble de l’attachement, particulièrement s’il résulte de traumatismes complexes. Grâce à des techniques de visualisation mentales et de stimulations sensorielles (auditives, tactiles, oculaires…), ce type de thérapie permet de retravailler les souvenirs traumatiques différemment dans le cerveau pour, progressivement, apprendre à vivre avec plus sereinement. En retraitant l’information et ses modes de pensées, une personne souffrant de troubles de l’attachement pourra, progressivement, se désensibiliser de souvenirs douloureux et apprendre à reconstruire un schéma relationnel plus sain.

Reconnaître les types d’attachement
Stress intense et persistant, dépendance affective, manque de confiance en soi et envers les autres… Vous vous reconnaissez dans les différents symptômes d’un lien d’attachement insécure ? Si votre rapport aux autres et à vous-même est une source de souffrances continuelle, vous ne devriez pas rester dans cette situation.
En explorant les expériences douloureuses de votre passé, notamment, un accompagnement thérapeutique ciblé pourra vous aider à vous défaire des troubles émotionnels et relationnels profonds qui vous empêchent de vous lier durablement aux autres.

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