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Addiction au sexe : Définition, Causes, Symptômes, Traitement

Lucie M

Bien que peu reconnue malgré les travaux sur le sujet, l’addiction au sexe est pourtant un véritable trouble, non sans conséquences sur la vie des personnes qui en sont atteintes. Recherche intempestive de rapports sexuels, relations à risques, isolement social et sentiment de honte jalonnent leur quotidien.

Si les fantasmes, les désirs et les besoins de chacun en matière de sexe sont différents, comment savoir si vous êtes addict au sexe, quelles en sont les causes et les conséquences ? Ce trouble du comportement sexuel compulsif est aujourd’hui parfaitement identifié et, fort heureusement, des solutions existent pour sortir de cette dépendance sexuelle.

Aussi appelées “accros au sexe”, ces nymphomanes (ou satyriasisme chez les hommes) sont en souffrance psychologique, voire physique et présentent une véritable obsession sexuelle pour laquelle ils éprouvent une grande culpabilité. Alors, avez-vous une addiction sexuelle ? Avez-vous besoin d’une prise en charge par un professionnel de santé ? Vous trouverez toutes les réponses à vos questions dans cet article.

Qu’est-ce que l’addiction au sexe ? (Définition)

Comme pour toutes les addictions, l’addiction au sexe se caractérise par la perte de contrôle d’un comportement, ici le sexe. La personne addict présente une sexualité excessive, insatiable et envahissante : toute sa vie tourne presque exclusivement autour de cette thématique.

Souvent tabou, ce trouble mental toucherait environ 3 à 6 % de la population. Différents comportements sont qualifiés comme étant un comportement hypersexuel, citons par exemple :

  • L’hypersexualité : avec son partenaire, des inconnus ou des prostituées ;
  • La consultation intempestive de sites et de contenus pornographiques ;
  • La fréquentation de clubs spécialisés ;
  • La masturbation compulsive ;
  • Les fantasmes obsessionnels…

L’addiction sexuelle suit le même schéma clinique que la dépendance à la cocaïne, aux opiacées, aux jeux, à l’alcool ou encore aux différents produits de synthèse. La notion de plaisir, en particulier chez la femme, n’est pas un paramètre indispensable dans la recherche de relations sexuelles. Elle peut d’ailleurs avoir des rapports sans orgasme puisque c’est avant tout le besoin psychique qui doit être assouvi.

Des signes de sevrage physique et psychologique
Il existe des symptômes de sevrage lorsque la consommation de sexe devient impossible ou se trouve drastiquement réduite : asthénie, apathie, nausées, tachycardie, insomnie, irritabilité, sueurs, crises d’angoisse, etc. La personne addict cherche alors à avoir des rapports sexuels ou à pouvoir se masturber pour faire céder les signes de sevrage.

Quelles sont les causes de l’addiction au sexe ?

Derrière la notion de dépendance sexuelle se cachent différentes causes. Si les recherches restent limitées sur ce sujet, un niveau trop élevé d’ocytocine a pu être observé chez les hommes accros au sexe. À cela s’ajoutent des comorbidités, un accès facilité aux contenus pornographiques et des facteurs de risque qui pourraient favoriser l’addiction.

Un niveau élevé de certaines hormones

C’est notamment le Dr Andreas Chatzittofis qui a fait des études sur les taux hormonaux des sex-addicts. Il déclare dans l’une d’elles : « Nous avons découvert que les hommes souffrant d’un trouble du comportement sexuel compulsif avaient des niveaux d’ocytocine plus élevés que les hommes stables sur ce plan« .

Il conclut que « La thérapie comportementale et cognitive a conduit à une réduction des pulsions des patients et de leurs niveaux d’ocytocine« . Il en va de même pour les taux de sérotonine.

Un environnement favorisant

Sujet tabou par excellence, le sexe, et en particulier le cybersexe, est aujourd’hui accessible à tous, même aux plus jeunes. L’essor d’internet et de sa possibilité presque infinie de télécharger pour visionner du contenu a grandement facilité l’accès aux contenus pornographiques. Streaming, conversations érotiques, échanges sexuels par webcams ou encore applications spécialisées sont maintenant possibles en un clic.

Il n’est désormais plus utile de se rendre en ville le soir, d’attendre le film interdit aux moins de 18 ans tard le samedi ou encore de s’abonner à des chaînes payantes, tout est gratuit et accessible 24h/24 et 7 jours sur 7, ce qui favorise donc la dépendance.

Des facteurs de risque psychologiques

Si les études génétiques n’ont pas permis de mettre en corrélation la dépendance sexuelle et les gênes, il n’en est pas de même pour les recherches sur les facteurs psychologiques et relationnels, largement mis en cause. Notons, par exemple, un risque accru de dépendance en cas de :

  • Impulsivité élevée ;
  • Faible estime de soi ;
  • Troubles de l’attachement ;
  • Dysfonctionnements sexuels ;
  • Rapports en couple insatisfaisants ;
  • Traumatismes, en particulier d’abus sexuel dans l’enfance.

Des comorbidités comme facteurs de risque ajoutés

Des comorbidités sont souvent retrouvées avec l’addiction sexuelle. Parmi elles :

La dépendance au sexe, chez l’homme, donne souvent lieu à un mésusage des médicaments favorisant l’érection.

Quelles conséquences engendre une hypersexualité ?

Ce trouble sexuel est à l’origine de nombreuses conséquences sur le quotidien des personnes qui en souffrent. On retrouve très fréquemment un isolement social, des difficultés relationnelles, un sentiment de honte et de culpabilité, des symptômes dépressifs ainsi que des risques importants d’IST.

Conséquence n° 1 : L’isolement social

L’obsession pour le sexe pousse la personne dépendante à passer la majorité de son temps et de son énergie à la recherche de rapports sexuels. De fait, elle dispose de peu de temps libre à consacrer à des loisirs, des sorties et des interactions sociales autres que celles tournées vers la sexualité. La notion de honte et de culpabilité accentue cet isolement en allant potentiellement jusqu’à l’anxiété sociale.

De plus, il existe une crainte omniprésente de succomber aux pulsions ou aux comportements incoercibles lors de potentielles sorties. Le sex-addict peut donc se retirer socialement pour éviter d’être confronté à des tentations ou de mettre les autres dans des situations inconfortables. La compulsion à la masturbation, peu importe l’endroit et le moment, est également un souci pour entretenir des relations sociales adaptées.

Conséquence n° 2 : Des difficultés relationnelles

Difficile d’avoir une vie de couple épanouie lorsque le besoin de rapports sexuels est incontrôlable. La ou le partenaire de vie peut ne pas avoir les mêmes envies, les mêmes besoins : dans ce cas, comment faire ? Est-il possible de vivre avec quelqu’un qui veut avoir jusqu’à 10 ou 15 relations chaque jour ?

Dans le cas contraire, la recherche de plaisir en dehors du couple est incontournable. Mais, là encore, il est compliqué d’accepter cette situation ou de ne pas basculer dans la jalousie maladive. C’est pourquoi la vie conjugale est également difficile.

Conséquence n° 3 : Un sentiment de honte et de culpabilité

En raison des tabous et des jugements sociaux associés à la sexualité, les personnes atteintes d’une addiction au sexe craignent la stigmatisation. Elles évitent donc les interactions sociales de peur d’être jugées ou rejetées.

En effet, les personnes obsédées par le sexe ont pleinement conscience de la nature anormale de leur comportement. Elles savent pertinemment que leurs pratiques ne sont pas saines, ne leur apportent pas de satisfaction sur le long terme, mais elles ne parviennent pas à agir d’une autre façon. C’est cette perte de contrôle qui est à l’origine du sentiment de honte et de culpabilité.

De plus, il est fort probable que des partenaires ou que d’ex-partenaires fassent remarquer que la sexualité de la personne addicte est inquiétante. Les pratiques parfois déviantes, l’obsession pour le sexe, les rapports à risque engendrent une crainte et poussent la personne à cacher des pans de sa vie pour ne pas être découverte.

Conséquence n° 4 : La dépression

La dépression fait suite aux conséquences citées précédemment : l’isolement social, la honte, la culpabilité et la difficulté à entretenir des interactions sociales satisfaisantes. Dans certains cas, l’addiction au sexe peut être une forme d’autodestruction utilisée comme moyen d’échapper à la douleur émotionnelle ou à la détresse associée à la dépression.

Les comportements sexuels compulsifs peuvent temporairement fournir un soulagement ou une distraction, mais ils peuvent également aggraver les symptômes dépressifs à long terme. L’addiction au sexe et la dépression peuvent se nourrir mutuellement, créant un cercle vicieux difficile à briser.

La dépression va affaiblir la volonté et la motivation d’une personne à chercher de l’aide pour sa dépendance, tandis que cette dernière peut exacerber les symptômes dépressifs et augmenter le sentiment de désespoir.

Conséquence n° 5 : Des risques importants d’infections sexuellement transmissibles (IST)

L’hypersexualité, et plus précisément la recherche constante de pratiquer des relations sexuelles, augmente les risques d’infections sexuellement transmissibles (IST) pour différentes raisons :

  1. Les comportements à risque : le besoin envahissant et irrépressible de faire l’amour pousse à adopter des comportements à risque sur le plan sexuel ;
  2. L’obsession sexuelle : l’impulsivité qu’elle entraîne incite à ne pas prendre en compte les mesures de prévention élémentaire ;
  3. La désinhibition : lorsque des personnes sont prises dans un cycle d’addiction sexuelle, elles ne se contrôlent plus et sont moins enclines à prendre des décisions réfléchies pour leur santé.

Dans tous ces cas l’utilisation de préservatifs ou d’autres mesures de prévention des IST n’est alors plus une priorité : le rapport sexuel sans attendre est le seul et unique objectif. Cette impatience et ce besoin sont le terreau idéal à la transmission des pathologies.

Comment savoir si l’on est accro au sexe ? (Les symptômes)

Différents signes permettent de savoir si vous êtes addict au sexe. Citons en particulier le fait de ne penser qu’à ça, de consommer du contenu pornographique de manière obsessionnelle, de se masturber de façon compulsive, de culpabiliser ou de s’isoler chaque jour un peu plus.

Symptôme n° 1 : Vous ne pensez qu’au sexe

Si votre vie, votre temps et votre énergie tournent quasi exclusivement autour du sexe, il y a fort à parier que vous êtes accro. Vos pensées sont envahies par ce besoin irrépressible. Ces ruminations, ces fantasmes, ces solutions que vous cherchez pour assouvir vos envies ont généralement des conséquences sur votre quotidien : il devient difficile de se concentrer sur votre travail, de parler avec une personne de l’autre sexe sans penser aux relations charnelles, de sortir au restaurant sans mettre en place des stratagèmes pour trouver un nouveau partenaire.

Le sexe, que ce soit la masturbation ou un rapport avec un partenaire, est utilisé pour réguler votre humeur, gérer votre stress, votre ennui, votre anxiété et tous les épisodes inhabituels qui se présentent à vous. En bref, le sexe est la réponse à tout.

Symptôme n° 2 : Vous êtes addict au porno

La recherche de stimulations sexuelles constantes vous pousse à consommer du contenu pornographique sous différentes formes, mais notamment des films pornos, des échanges avec des professionnel(le)s du sexe via une webcam ou encore la visite quotidienne de sites de cybersexe.

En parallèle de ces comportements, vous mettez le plus souvent en place de véritables rituels de stimulation sexuelle en programmant les visionnages, la fréquentation de clubs échangistes ou la pratique de la masturbation, par exemple.

Symptôme n° 3 : Vous vous masturbez de façon compulsive

Ce comportement, constant chez la très grande majorité des personnes accro, est indispensable quels que soient le lieu et le moment. Être sur votre lieu de travail, au cinéma, en famille, dans un repas entre amis ne change rien à cette envie impérieuse de vous masturber.

Certains hommes ont recours à cette pratique jusqu’à 15 fois par jour, au risque de s’infliger des blessures et/ou des brûlures. Elle n’est alors plus une recherche de plaisir, mais un besoin qui doit être assouvi. C’est notamment à cela que l’on reconnaît l’addiction.

Symptôme n° 4 : Vos relations sexuelles sont à risque

La nécessité d’avoir plusieurs relations chaque jour engendre des pratiques à risque. En effet, la personne addicte et en besoin ne raisonne plus de façon adaptée et cohérente. De fait, la relation se fera possiblement sans l’usage d’un préservatif.

De plus, les fantasmes et les pratiques qui vous apportent de la satisfaction sont généralement de plus en plus violents, voire malsains. Certains basculent alors dans les paraphilies avec des attitudes qui deviennent illégales : le voyeurisme, l’exhibitionnisme ou le visionnage de contenus pédopornographiques.

Paradoxalement, vous comprenez que vos fantasmes sont de plus en plus inopportuns et gênants. C’est le début d’une escalade que vous ne parviendrez plus à contenir. Dans ce cas précis, un rendez-vous avec un professionnel de santé devient absolument indispensable.

Symptôme n° 5 : Vous vous isolez de plus en plus du reste du monde

Vous vous sentez obligé de vous isoler des autres, car vos pensées et vos activités sexuelles prennent le pas sur tout le reste de votre vie. De fait, vous déclinez le plus souvent les invitations et les sorties, de peur de céder à des pulsions qui pourraient se présenter.

La peur d’être découvert est également responsable de cet isolement. N’oublions pas qu’il vous est pratiquement impossible de résister à des envies irrépressibles (on parle de craving), au besoin de vous masturber par exemple, où que vous soyez, même si le lieu n’est pas du tout approprié.

Symptôme n° 6 : Votre comportement entraîne de la culpabilité

Cette culpabilité que vous éprouvez face à votre sexualité parfois sans limites est une conséquence à votre addiction, mais également un signe. Lorsqu’elle est présente, elle aide au diagnostic de la dépendance.

De la même façon qu’une personne alcoolique reprend sa consommation après une période de sevrage ou de soin, vous avez sans doute essayé à plusieurs reprises d’arrêter vos pratiques, de réfréner certaines de vos activités sexuelles pour retrouver une sexualité plus normée, mais en vain. Cette incapacité à retrouver une libido acceptable entraîne elle aussi beaucoup de culpabilité.

Les signes et la définition de la dépendance selon Laurent Karila
Laurent Karila est un psychiatre français, spécialiste des addictions et largement présent dans les médias. Pour lui, l’addiction sexuelle est définie comme “Une addiction comportementale dont il existe différentes présentations cliniques comme la masturbation compulsive, la drague compulsive, la consultation compulsive de sites internet classés X, de journaux ou de services téléphoniques à caractère pornographique, de sex-shops, de peep-shows…”.>

Le test de Carnes pour établir le diagnostic de l’addiction sexuelle

Le test de Carnes est extrêmement simple à réaliser. Il se compose de 25 questions auxquelles il suffit de répondre par oui ou par non. Si l’on estime que 13 réponses par l’affirmative ou plus permettent de poser le diagnostic d’addiction au sexe, il est néanmoins préférable de faire appel à un professionnel de santé pour établir un diagnostic précis et personnalisé.

Voici quelques exemples de questions issues du test de Carnes :

  • Êtes-vous souvent préoccupé par des pensées de nature sexuelle ?
  • Avez-vous le sentiment que votre sexualité n’est pas normale ?
  • Avez-vous des difficultés à maîtriser votre comportement sexuel quand vous savez qu’il n’est pas approprié ?
  • Votre partenaire a-t-il (elle) déjà souffert ou s’est-il (elle) plaint(e) de votre comportement sexuel ?
  • Avez-vous déjà craint que des personnes puissent se renseigner sur vos activités sexuelles ?
  • Certaines de vos activités sexuelles sont-elles hors-la-loi ?
La naissance du test de Carnes
Le concept de la dépendance sexuelle est apparu pour la première fois dans les années 70. Patrick Carnes rédige un ouvrage sur le sujet, “Out of the Shadows : understanding Sexual Addiction” en 1983. C’est donc Carnes qui élabore cet outil diagnostic, l’un des premiers qui fait référence à une conceptualisation addictologique de ce trouble.

Comment se faire soigner d’une dépendance au sexe ?

La honte ressentie par les addicts sexuels les empêche parfois de franchir le seuil d’un cabinet médical. Pourtant des réponses existent pour prendre en charge ce trouble de l’hypersexualité. Si elles ne sont pas toutes entièrement validées scientifiquement, ces solutions n’en sont pas pour autant inefficaces, loin de là. Les traitements médicamenteux sont d’éventuels compléments aux différentes thérapies, toujours essentielles.

Les thérapies possibles pour les personnes hypersexuelles

La thérapie cognitivo-comportementale est l’une des plus fréquemment pratiquées. Mais il existe également la thérapie de groupe ou de couple, les DASA ou les thérapies psychodynamiques notamment.

La TCC, la plus utilisée

D’après Carnes, les personnes dépendantes présenteraient une structure cognitive particulière et des modèles d’apprentissage erronés. De fait, la thérapie cognitivo-comportementale est particulièrement adaptée dans les cas de comportement sexuel compulsif.

L’objectif est ici de définir et d’identifier le comportement addictif, aussi appelé cycle addictif. Le début de ce cycle est toujours une situation ou un événement à risque (du stress, des problèmes conjugaux, des soucis professionnels, un stimulus sexuel comme une publicité pornographique, de l’ennui…). Des pensées automatiques leur font suite et entraînent un passage à l’acte tel qu’un rapport sexuel ou une masturbation.

La TCC vise alors à remplacer ces pensées automatiques et le passage à l’acte par des idées et un comportement alternatifs plus adaptés.

Les thérapies de groupe

L’objectif des thérapies de groupe est de se retrouver entre personnes dépendantes afin de ne pas être jugé. Certains groupes sont constitués uniquement d’addicts sexuels alors que d’autres peuvent regrouper diverses dépendances. Chacun peut ainsi évoquer librement son trouble, sans jugement, et recueillir les conseils et la bienveillance des autres patients.

Les thérapies de couple, indispensables

Des travaux sur la dépendance sexuelle (ceux de Cooper et Marcus en particulier) ont montré qu’elle pouvait être due à des difficultés relationnelles au sein du couple. L’inverse est également possible : l’addiction peut provoquer des problèmes conjugaux. Dans les deux cas, il est important de résoudre le problème en couple.

Cette thérapie en duo permet d’instaurer un espace de parole, une verbalisation des soucis que rencontrent les partenaires et de rétablir une complicité.

Les DASA, sur le modèle des AA

Les Dépendants Affectifs Sexuels Anonymes (DASA) est un programme calqué sur celui des Alcooliques anonymes (AA) et comporte, comme ce dernier, 12 étapes. Le dispositif est constitué de réunions entre personnes souffrant d’addiction sexuelle et partageant leur expérience, leur force et leur espoir pour se sortir de ce trouble.

Le processus de guérison passe par une prise de conscience et une démarche active vers un sevrage afin de retrouver une sexualité plus saine et épanouie.

Une thérapie qui sait s’adapter
Suite à la pandémie de covid, les réunions DASA se sont modifiées pour proposer des rencontres par visioconférence ou même par téléphone. Ces changements permettent également aux personnes qui, par honte, ne souhaitent pas rencontrer physiquement les autres participants, afin de pouvoir s’exprimer également.

La thérapie psychodynamique, introspective

Si elle trouve son origine dans la psychanalyse Freudienne, elle est, a contrario, plus courte. Cette approche introspective vise à résoudre les conflits psychiques inconscients ayant le plus souvent pris leur source dans des soucis refoulés et non résolus dans l’enfance.

Les séances avec le psychothérapeute sont peu directives, elles laissent largement la place à la parole du patient qui est invité à verbaliser ces comportements et ses conflits internes. La thérapie psychodynamique nécessite une participation active de la personne dépendante ainsi qu’une capacité d’introspection.

Un traitement pharmacologique en annexe

En complément des thérapies, il est possible que votre médecin vous prescrive un traitement pharmaceutique. Cette solution est d’autant plus essentielle lorsqu’une dépression chronique s’est installée et intensifie les troubles.

Les études ont montré l’efficacité des traitements à base de sérotoninergiques dans les syndromes dépressifs associés. S’y ajoute éventuellement l’usage d’anxiolytiques et de thymorégulateurs. Ces traitements médicamenteux sont efficaces s’ils sont complémentaires à un suivi psychothérapeutique.

À retenir sur l’addiction au sexe

L’addiction sexuelle est un trouble complexe qui impacte la vie personnelle, sociale et professionnelle de ceux qui en souffrent. Définie comme un comportement sexuel compulsif et persistant, elle se caractérise par une perte de contrôle, une hypersexualité et une détresse significative liées aux pulsions sexuelles.

Les causes physiologiques, psychologiques et environnementales engendrent des conséquences multiples : symptômes dépressifs, risque de transmission d’IST, culpabilité ou encore isolement.

Vers la guérison de l’addiction sexuelle

Des traitements à l’addiction sexuelle sont possibles et peuvent vous aider à retrouver un équilibre et une qualité de vie saine. La psychothérapie, et notamment les approches cognitivo-comportementales, les thérapies de groupes ou de couple ou encore la thérapie psychodynamique sont autant de solutions pour réapprendre à répondre autrement à ses pulsions et retrouver une sexualité plus saine et plus épanouie.

Le premier pas est souvent le plus difficile à faire, car vous avez peut-être honte d’évoquer votre hypersexualité. Faites confiance aux professionnels de santé qui vous offriront une écoute bienveillante, sans jugement, et sauront vous proposer les solutions les plus adaptées à vos besoins.

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