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Stress post-traumatique : 13 Symptômes qui doivent vous alerter

Lucie M

Les symptômes d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) se manifestent habituellement lors des trois premiers mois qui suivent un événement traumatique. Dans certains cas, une partie de ces signaux apparaît bien plus tard, jusqu’à six mois après le traumatisme. Il s’agit alors d’un TSPT à expression retardée.

L’événement traumatique envahit régulièrement les pensées de l’adulte, de l’adolescent ou de l’enfant qui souffre d’un trouble de stress post-traumatique, sans qu’il puisse le contrôler. D’autres signes majeurs complètent ce tableau clinique : des comportements d’évitement, des effets négatifs sur la pensée et l’humeur, une altération de la vigilance et des réactions.

Un individu répond généralement aux critères du trouble de stress aigu après la survenue du ou des événements traumatiques. Néanmoins, des symptômes qui se prolongent doivent vous alerter, notamment lorsqu’ils entraînent une grande souffrance et ont un impact négatif dans votre fonctionnement au quotidien.

Définition du Trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou Post-traumatic stress disorder (PTSD)

Le trouble de stress post-traumatique perturbe le fonctionnement d’un individu et affecte son bien-être mental suite à un ou plusieurs événements traumatiques. Le Manuel MSD précise que cet état de stress est dû à des événements ayant provoqué « des sentiments de peur, d’impuissance, ou d’horreur ». C’est le cas, par exemple, d’une attaque terroriste, d’une agression physique ou sexuelle, d’une prise d’otage, d’une catastrophe naturelle ou encore d’un grave accident de la route.

D’après le DSM-5, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, l’état de stress post-traumatique surgit quand une personne a été directement exposée à l’un de ces événements mais également lorsqu’elle en a été un témoin direct. Par ricochet, le fait d’apprendre qu’un membre de sa famille ou un ami proche a vécu des événements violents et accidentels peut entraîner un TSPT.

Des professions à risque
Les professionnels exposés de façon répétitive ou extrême à une situation traumatique présentent des risques de développer un tel trouble. C’est le cas par exemple des policiers, des pompiers et des soignants.

Quels sont les éléments d’un choc émotionnel ?

L’évitement, l’hypervigilance et le sentiment de détresse intense font partie des éléments associés à un choc émotionnel. Néanmoins, le DSM-5 met en lumière la diversité des tableaux cliniques quant au trouble de stress post-traumatique. Chez certains, les symptômes émotionnels et comportementaux dominent, avec l’angoisse de revivre l’expérience traumatique. D’autres perdent la capacité à ressentir du plaisir et sont parasités par des pensées négatives.

S’il est fréquent que des personnes expriment des symptômes de réaction extériorisée, le traumatisme psychique entraîne des symptômes dissociatifs plus marqués chez d’autres. En somme, il n’existe pas de définition universelle du choc émotionnel. Lorsque la situation causant ce stress est intentionnelle et interpersonnelle (en cas de torture ou de violence sexuelle par exemple), soit le trouble s’avère plus sévère, soit il dure plus longtemps.

Comment reconnaître un traumatisme psychologique ?

Le Vidal apporte un éclairage complémentaire à propos des signes liés à un traumatisme psychologique. Un événement choquant et inattendu engendre soudainement une détresse importante chez le sujet. Le choc ressenti est tel qu’il entraîne une réaction de stress aigu. Ces symptômes durent entre trois jours et un mois.

Lorsque la phase de stress dépasse la durée de 30 jours pour atteindre une forme d’anxiété sévère, il est question de traumatisme psychologique. Si le trouble s’ancre durablement, il n’est pas rare de noter l’apparition de symptômes dépressifs pouvant mener à une dépression sévère.

L’état de stress post-traumatique ne se borne pas à un événement traumatique unique. C’est notamment le cas lorsqu’une personne a été exposée à des épisodes traumatiques à répétition ou pendant toute une période. Les violences conjugales, psychologiques, sexuelles et les maltraitances durant l’enfance en sont des exemples.

TSPT et facteurs préexistants
L’Inserm explique que des facteurs préexistants favorisent le risque de développer un état de stress post-traumatique. C’est le cas des expériences douloureuses vécues dans le passé (comme une blessure d’abandon ou une blessure de rejet), de la personnalité du sujet, de sa sensibilité à la peur, de son état de santé physique et mentale (présence d’un trouble bipolaire par exemple), ainsi que de son âge lors de la survenue de l’événement traumatique.

Les signes d’un état de stress post-traumatique (ESPT) chez l’enfant

Le DSM-5 distingue les caractéristiques diagnostiques de l’ESPT chez l’enfant de 6 ans ou moins de celles chez l’adulte, l’adolescent ou l’enfant de plus de 6 ans. Plusieurs symptômes s’expriment alors différemment chez l’enfant de 6 ans ou moins et se manifestent notamment par des reconstitutions de la situation traumatisante lors des temps de jeu.

Le Vidal pointe le fait que « les enfants sont davantage prédisposés à l’ESPT, car ils ont du mal à relativiser ce qu’ils vivent. »

Quels sont les 13 grands signes d’un trouble de stress post-traumatique ?

Altération de la vigilance et des réactions, pensées négatives et humeur changeante, stratégies d’évitement et intrusion de l’événement dans les pensées : le MSD classe les symptômes majeurs du TSPT parmi ces quatre grandes catégories.

Signe n° 1 : Des souvenirs et des rêves répétitifs liés à l’événement traumatique

L’événement traumatique revient encore et toujours dans votre esprit malgré votre volonté de penser à autre chose. Les souvenirs, à la fois répétitifs et envahissants, provoquent en vous un grand sentiment de détresse. Cette reviviscence s’incruste même lorsque tout va bien. Inconsciemment, le moindre détail ramène le traumatisme dans vos pensées. Cela passe par vos sens : la vue d’un objet, un bruit soudain, une odeur caractéristique, le contact avec une matière, etc.

Vos rêves vous condamnent également à revivre cette situation d’horreur. Vous faites des cauchemars où le scénario se joue à nouveau. Ces rêves pénibles reposent aussi sur des éléments représentatifs ou des thématiques en lien avec les menaces majeures vécues. Vous retrouvez alors les sensations physiques et les émotions ressenties, comme si vous y étiez.

Souvenirs et rêves chez l’enfant
Chez l’enfant, les souvenirs se traduisent par un jeu répétitif où des thèmes et aspects du traumatisme s’expriment sans que la détresse soit forcément marquée. Le contenu des cauchemars n’est pas forcément reconnaissable.

Signe n° 2 : Des réactions dissociatives

Il est fréquent d’éprouver des états dissociatifs suite à un traumatisme psychologique. Vous revivez alors dans le présent des passages de l’événement passé et vous vous comportez comme s’il était en train de se reproduire. Ces états durent de quelques secondes à quelques minutes mais ils peuvent s’étirer sur plusieurs heures voire plusieurs jours.

Concrètement, le traumatisme se rappelle à vous sous la forme d’intrusions visuelles, auditives ou olfactives. Les personnes qui souffrent d’un état de stress post-traumatique ne sont pas forcément déconnectées de la réalité lorsque cela se produit, quand d’autres perdent totalement conscience de leur environnement actuel.

Les fameux flash-backs (ou scènes rétrospectives) constituent un exemple marquant des réactions dissociatives. Même si ces derniers restent brefs, le DSM-5 rapporte qu’ils peuvent être liés « à une détresse prolongée et à un hyperéveil. »

Signe n° 3 : Un sentiment intense ou prolongé de détresse psychique

La nature traumatisante de l’événement vécu implique une immense détresse psychique. Vous pouvez être gagné par ce sentiment lorsqu’un élément vous rappelle un aspect du traumatisme ou qu’il le symbolise. Par exemple, vous reconnaissez votre agresseur sous les traits d’une autre personne lorsque vous marchez dans la rue.

Le traumatisme a bousculé votre sentiment de sécurité. Peut-être avez-vous l’impression de perdre le contrôle. Cette anxiété constante se traduit alors par des manifestations physiques : vertiges, palpitations cardiaques, respiration saccadée, frissons, bouffées de chaleur, transpiration excessive.

Signe n° 4 : Des stratégies d’évitement

Vous déployez des efforts immenses pour éviter les stimuli qui vous ramènent au traumatisme. Que vous en ayez conscience ou non, vous faites le maximum pour ne pas réveiller cet horrible souvenir. Il s’agit d’un mécanisme de défense fréquent dans le cas d’un TSPT. Le cerveau déclenche ce rempart pour survivre à l’horreur.

Vous mettez en place des stratégies d’évitement pour fuir les souvenirs, pensées et sentiments associés de près ou de loin à la situation traumatique. Vous évitez donc les déclencheurs externes qui pourraient les réveiller, tels que des personnes, des endroits, des discussions, des activités, des objets et des situations.

Signe n° 5 : Une amnésie dissociative, liée au choc post-traumatique

Le Manuel MSD définit l’amnésie dissociative comme « une perte de mémoire provoquée par un traumatisme ou un stress, résultant en une incapacité à se souvenir d’informations personnelles importantes ». Vous êtes, par exemple, incapable de vous rappeler un aspect important du traumatisme.

Vos souvenirs apparaissent comme les pièces d’un puzzle que vous ne parvenez pas à connecter. Ces trous dans le tissu de vos souvenirs peuvent durer quelques minutes comme plusieurs décennies. Là encore, l’amnésie partielle est un mécanisme de défense du cerveau destiné à assurer votre survie.

L’amnésie dissociative impacte le comportement
Le fait que vous ayez oublié certaines informations ne les empêchent pas d’influer sur votre comportement et de provoquer des peurs que vous ne vous expliquez pas. Si l’hypnose peut faire remonter des souvenirs, suivre une psychothérapie reste nécessaire pour gérer le traumatisme à la source du trouble.

Signe n° 6 : Une vision biaisée de soi-même, des autres ou du monde

« Ma vie est totalement fichue », « Plus jamais je ne pourrai faire confiance à quelqu’un », « Le danger se trouve à chaque coin de rue » : vous voyez le monde à travers un miroir déformant à cause du trouble de stress post-traumatique.

Ces croyances totalement faussées biaisent votre vision de vous-même, des autres et du monde. Vous vous sentez peut-être impuissant et vulnérable, incapable de contrôler votre vie et votre environnement. Ce qui est terrible pour l’estime de soi. Vous êtes devenu extrêmement méfiant vis-à-vis des autres. Vous n’êtes jamais tranquille, vous demandant sans cesse d’où surgira le danger.

Signe n° 7 : Un état émotionnel négatif persistant

Un état émotionnel négatif persistant fait partie des signes du TSPT. Cet état débute ou s’aggrave suite au traumatisme. Vous ressentez fréquemment des sentiments négatifs comme la crainte, l’horreur, la colère, la culpabilité ou la honte. Peut-être passez-vous votre temps à vous blâmer, notamment si vous pensez avoir votre part de responsabilité dans l’événement.

C’est souvent ce que vivent les personnes qui se sentent coupables d’avoir survécu à une situation traumatique alors que les autres sont décédées. Les personnes ayant été victimes de personnalités toxiques dans le passé, telles que des parents toxiques ou des manipulateurs narcissiques, sont sujettes à cette grande culpabilité à force d’avoir été manipulées.

Du TSPT à la dépression
Ces sentiments dégradent votre humeur et l’estime que vous vous portez. Vous ne parvenez plus à éprouver des émotions positives : bonheur, joie, ou encore satisfaction. Le risque de s’enfermer dans la dépression chronique et de peiner à sortir de la dépression n’en est que plus important. Les travaux de Kessler et de ses équipes rapportent qu’une personne souffrant de TSPT présente 80 % plus de risques que le reste de la population d’avoir des symptômes qui répondent au diagnostic d’au moins un trouble psychique (dépressif, anxieux, addiction à une substance).

Signe n° 8 : Un sentiment de détachement

Le détachement est l’une des conséquences des mécanismes de défense instaurés par le cerveau pour affronter les séquelles du traumatisme. Vous manifestez une grande froideur à l’égard des autres, voire une indifférence émotionnelle.

Vous avez le plus grand mal à ressentir quoi que ce soit et à vous connecter aux émotions de votre entourage. Votre perception du temps et de la douleur a évolué. Vous êtes devenu insensible à la douleur physique ou émotionnelle. Vous êtes là sans être là, un peu comme si vous étiez étranger au monde.

Le DMS-5 définit un sous-type du trouble de stress post-traumatique, caractérisé par l’un des symptômes dissociatifs ci-dessous :

  • La dépersonnalisation. Vous vous sentez détaché de vous-même, comme si vous observiez votre corps et vos pensées de l’extérieur. Vous avez par exemple l’impression d’être dans un rêve cotonneux, ou que le temps s’écoule avec une extrême lenteur.
  • La déréalisation. Votre environnement ne vous semble pas réel. Vous trouvez que le monde est déformé, irréel ou lointain.

Signe n° 9 : Une agressivité verbale ou physique

Difficile de gérer ses émotions après un épisode traumatique. L’individu répond à l’injustice et à la violence vécues par des accès de colère, dirigée contre les autres ou soi-même. Un rien peut faire exploser cette colère et plusieurs facteurs y contribuent, comme les stimuli extérieurs qui font jaillir les souvenirs traumatiques. Un enfant ayant subi un choc émotionnel pique des crises de colère extrêmes.

Il est fréquent de se laisser aller à un comportement physique ou verbal agressif envers des personnes ou des objets lorsqu’on souffre d’un TSPT. Ce dernier peut même se teinter de provocation : se mettre à insulter autrui, provoquer une bagarre, dégrader volontairement un objet.

Signe n° 10 : Un comportement autodestructeur

Adopter des comportements à risque est parfois la seule solution pour faire face à la souffrance engendrée par le traumatisme. Pour atténuer les symptômes du TSPT comme l’anxiété ou les insomnies, certaines personnes se réfugient dans la surconsommation d’alcool, de médicaments ou de drogue. Si les produits psychoactifs leur apportent un soulagement à court terme, ils entraînent une addiction et ne résolvent pas la pathologie en tant que telle.

Les comportements autodestructeurs représentent une manière de gérer la souffrance émotionnelle et de reprendre une forme de contrôle : automutilation, négligence de sa santé, conduites suicidaires. Ces comportements vont parfois jusqu’à une prise de risques démesurée, seul moyen de se sentir présent au monde. Cela passe par la pratique de sports extrêmes, des conduites risquées en voiture ou sur le plan sexuel.

Signe n° 11 : Une hypervigilance

L’hypervigilance ou état de survigilance est l’un des signes typiques du trouble de stress post-traumatique. Vous êtes sur le qui-vive et prêtez une attention excessive à tous les détails de votre environnement de manière à anticiper le danger et détecter une menace potentielle.

Vous ne parvenez pas à vous détendre et à vous sentir en sécurité : dans votre esprit, le danger est imminent. Vos réactions face aux stimuli qui rappellent le traumatisme sont souvent extrêmes. Des bruits, des odeurs ou des lieux vous irritent et déclenchent chez vous une peur pouvant aller jusqu’à des crises d’angoisse.

L’hypervigilance, facteur de stress chronique et de trouble anxieux
L’hypervigilance impacte le fonctionnement de la personne dans sa vie quotidienne car son état d’alerte permanent l’emprisonne dans le cercle infernal du stress chronique. Elle présente plus de risques de développer un trouble anxieux à terme.

Signe n° 12 : Des troubles du comportement alimentaire

Dans un contexte de stress post-traumatique, il est fréquent que des TCA ou troubles du comportement alimentaire s’installent. La nourriture devient alors un refuge car elle apaise instantanément les pensées négatives et la souffrance. Les mécanismes de l’addiction entrent ici en jeu.

Dans le cas de la boulimie ou de l’hyperphagie boulimique (sans mécanisme de compensation), la personne mange littéralement ses émotions. Cela la soulage sur le moment mais ses compulsions alimentaires renforcent la détresse psychologique tout en amenant avec elles leur lot de problèmes de santé physique.

Signe n° 13 : Un sommeil perturbé

Les symptômes caractéristiques de l’état de stress post-traumatique entraînent fréquemment des troubles du sommeil. À cause de la reviviscence, la situation traumatisante resurgit la nuit dans des cauchemars épouvantables qui reviennent encore et encore. S’ensuit un réveil en panique rendant quasi impossible un endormissement paisible.

L’anxiété généralisée associée au trouble et l’état d’hypervigilance perturbent également le sommeil. Comment s’endormir sur ses deux oreilles quand l’esprit ne trouve aucun apaisement ? Quand vous êtes à l’affût de la moindre menace ? Les insomnies s’enchaînent et provoquent une fatigue chronique. Cet épuisement impacte l’état émotionnel et les capacités cognitives.

Comment se débarrasser d’un stress post-traumatique ?

Si vous vous reconnaissez dans les signes du TSPT, consultez un professionnel de santé pour établir un diagnostic fiable. L’examen clinique se base sur la détection des symptômes du stress post-traumatique, leur durée (supérieure à 1 mois) et leurs conséquences dans votre vie (difficultés à fonctionner normalement et souffrance). Si un médecin peut éventuellement vous prescrire un traitement médicamenteux, la psychothérapie apparaît comme une approche efficace pour se débarrasser d’un état de stress post-traumatique.

La thérapie d’exposition

La thérapie d’exposition est un élément central de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Elle est fréquemment déployée pour traiter le trouble de stress post-traumatique. Dans un cadre sécurisé et sous contrôle, le professionnel de santé mentale confronte progressivement le patient aux stimuli traumatiques pour réduire son anxiété et provoquer des changements cognitifs et comportementaux.

Le thérapeute guide le sujet afin de l’exposer mentalement aux souvenirs traumatisants. L’exposition peut aussi se faire par le biais de la réalité virtuelle. La personne se désensibilise des déclencheurs traumatiques au fil des séances. Elle est amenée à reconsidérer ses souvenirs et à se libérer des symptômes du trouble : comportements d’évitement, hypervigilance, réactivité émotionnelle exacerbée. Le Manuel MSD met en garde contre un rythme de thérapie trop rapide qui pourrait rendre « le traitement contre-productif ».

L’efficacité de la thérapie cognitivo-comportementale
Dans le cadre du traitement du TSPT, d’autres composantes participent au succès de la thérapie d’exposition. En effet, la thérapie cognitivo-comportementale se centre sur les pensées, les émotions et les comportements du patient. Elle l’invite à la fois à identifier et à modifier ses schémas de pensée négatifs, ainsi que ses comportements. La gestion du stress, les techniques de relaxation et les stratégies d’adaptation complètent la thérapie d’exposition.

L’EMDR ou psychothérapie par mouvements oculaires

L’EMDR, Eye Movement Desensitization and Reprocessing, repose sur la désensibilisation et la reprogrammation par les mouvements des yeux. Durant la séance, le patient suit le doigt du thérapeute pendant qu’il est guidé pour se replonger mentalement au cœur du traumatisme.

L’objectif est de faciliter le traitement de l’information traumatique et de permettre au cerveau de la réorganiser. Si l’EMDR active des souvenirs douloureux, le retraitement adaptatif de l’information amène l’individu à se concentrer sur des aspects positifs et de nouvelles perspectives. Les séances d’EMDR visent à renforcer les ressources internes du patient et à remplacer les croyances négatives et le sentiment d’impuissance par des pensées positives.

Les traitements médicamenteux

Les médicaments ne soignent pas le trouble de stress post-traumatique en lui-même mais ils constituent un traitement de première intention. C’est le cas des antidépresseurs, prescrits au patient même s’il ne souffre pas de dépression sévère. En complément, des médicaments permettent de faire face aux cauchemars à répétition et aux insomnies : olanzapine ou quétiapine, par exemple.

Le TSPT, un trouble à connaître

Les symptômes de l’état de stress post-traumatique sont tellement variés et complexes que certains patients restent dans le flou pendant des années avant d’être diagnostiqués. D’autant plus que les addictions empêchent souvent les professionnels de mettre le doigt sur ce trouble anxieux dévastateur.

Le TSPT entrave ceux qui en souffrent dans diverses sphères de leur vie, notamment lorsque le diagnostic et le traitement approprié tardent. Le DSM-5 met en garde contre le risque suicidaire, accentué par les événements traumatiques et les maltraitances en tout genre subies durant l’enfance. Pour affronter un état de stress post-traumatique, le soutien d’un professionnel de santé mentale reste nécessaire. Le corps médical reconnaît l’efficacité de la thérapie par exposition et de l’EMDR.

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