Stress post-traumatique : Définition, Symptômes, Test, Traitement

Le trouble du stress post-traumatique (TPST) est un trouble psychologique grave qui atteint entre 5 à 12 % de la population actuellement. Sur une période de 12 mois, on estime qu’environ 4 % développent un état de stress post-traumatique. Et pourtant, du fait de la méconnaissance du trouble, mais aussi de l'incertitude, voire de l'inexactitude des diagnostics, ces statistiques sont probablement encore sous-estimées. D’autant plus que les événements traumatisants sont fréquents : accidents, attentats, agressions, viols, prise d'otage, etc.
Ce trouble anxieux sévère peut être diagnostiqué aussi bien chez les adultes que les adolescents et même les enfants. Au même titre que les autres troubles mentaux, le TSPT est extrêmement invalidant. Dans une démarche de prise en charge, il est alors essentiel d’en savoir un minimum sur la pathologie. Qu’est-ce que l’état de stress post-traumatique ? Quels sont les signes qui permettent de le reconnaître ? Quelles sont les échelles de mesure pour évaluer le TSPT ? Quels sont les traitements les plus adaptés ? Tous vos questionnements sont soulevés à travers cet article.
Qu’est-ce que l’état de stress post-traumatique ou ESPT ? (Définition)
L’état des stress post-traumatique, de l’anglais post-traumatic stress disorder (PTSD), désigne une affection mentale qui survient lorsqu’une personne a été exposée en tant que victime ou témoin d’un événement traumatisant. Il n’y a ni intensité, ni nature spécifique pour qualifier les événements à l’origine d’un stress post-traumatique. Le seul point commun est qu’ils surviennent tous de manière brusque, brutale et induisent un choc émotionnel chez le sujet.
Il peut alors s’agir d’un accident, de la perte d’un être cher, d’une agression (physique, psychologique ou sexuelle), de catastrophes naturelles, d’attentat ou de toute situation imminente de mort ou qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique. Parfois même, la personne souffrant d’ESPT n’a pas vécu directement la situation traumatique, mais apprend que celle-ci a touché un proche (un parent, un frère, une sœur, etc.)
Bien qu’il apparaisse principalement à cause d’un phénomène extérieur, d’autres facteurs risques favorisent l’émergence du TSPT. En réalité, une même expérience traumatique n’a pas le même impact sur deux individus : elle peut induire un TSPT chez l’un et n’avoir aucun incident chez l’autre.
D’autre part, il est important de préciser que l’état de stress post-traumatique ne se matérialise pas toujours instantanément après la survenue de l’événement. D’ailleurs, parfois, une personne peut subir les mêmes traumatismes à répétition, et ne développer un TSPT qu’à la vue d’un événement identique.
On distingue 3 types de stress post-traumatique :
- Le stress post-traumatique aigu : il se manifeste plusieurs jours voire plusieurs semaines après l’événement traumatique. Les symptômes sont généralement très intenses.
- Le stress post-traumatique complexe : qui survient après une série d’événements traumatiques répétés ou prolongés.
- Le stress post-traumatique chronique : dans lequel les symptômes persistent de manière permanente.
Les signes du trouble de stress post-traumatique (TSPT)
Les signes du TSPT varient généralement en intensité et en durée en fonction de chaque individu. Certains événements peuvent être perturbants et accablants, mais les effets finissent par disparaître en peu de temps.
En revanche, dans certains cas, le sentiment de peur, d’impuissance ou d’horreur peut persister de manière prorogée. Le diagnostic est posé lorsque le traumatisme psychologique et le choc émotionnel subsistent jusqu’à 3 mois après l’événement traumatique.
Quels sont les 3 grands symptômes du syndrome de stress post-traumatique ?
3 grands symptômes apparaissent inévitablement et en même temps en cas de trouble de stress post-traumatique :
Intrusion et reviviscence des souvenirs traumatiques,
- Évitement persistant,
- Forte activité du système neurovégétatif.
Symptôme n° 1 : L'intrusion et la reviviscence des souvenirs traumatiques
Un des principaux symptômes du syndrome de stress post-traumatique est l’écmnésie. Pendant cette période, les souvenirs de l’événement traumatique émergent de manière très vive, de façon intrusive et incontrôlable.
Cette reviviscence peut survenir pendant le jour, la nuit et même dans le sommeil de la personne de façon très réaliste, ce qui provoque une détresse psychique intense. Elle se manifeste sous différentes formes : cauchemars, flash-backs, souvenirs répétitifs et envahissants, etc. et peut déclencher des crises d'angoisse (dont les symptômes sont évocateurs).
De par la violence du choc, ce symptôme d’intrusion peut être réveillé par le moindre stimulus : une odeur, une voix, un lieu, une image, un bruit. Pendant les périodes où la vigilance est à son niveau le plus bas (phase d’endormissement, de somnolence, fatigue physique ou mentale, moment de joie et de gaieté, etc.), les souvenirs traumatiques sont également susceptibles de vous submerger.
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Symptôme n° 2 : L'évitement persistant
Ce trouble anxieux qui touche aujourd’hui un français sur 10 se manifeste également chez toutes les victimes à travers un évitement. Cette stratégie de fuite, souvent intentionnelle, aboutit parfois à une amnésie partielle ou totale concernant l’événement traumatique.
En effet, afin de se protéger physiquement et psychiquement, mais aussi de préserver un semblant d’équilibre interne, la personne atteinte de TSPT adopte une attitude de manière à fuir les conversations, les personnes ou les activités en lien avec l’élément déclencheur du trouble.
Parfois, ce mécanisme de défense peut aller jusqu’aux pensées, c’est-à-dire, que le patient va jusqu’à éviter de penser à ce qui lui est arrivé. Cela va provoquer un surplus de souffrance, altérer davantage son bien-être et retarder le rétablissement de son équilibre émotionnel.
Symptôme n° 3 : La forte activité du système neurovégétatif
L’hyperactivité neurovégétative se traduit par un sentiment de menace permanente. Ainsi, la personne devient hypervigilante et en état de qui-vive permanent. Elle sursaute à la moindre alerte inattendue : une porte qui claque, un vrombissement soudain, etc.
Selon certaines observations, ce symptôme serait lié à une hypersensibilité. En effet, suite à un événement traumatique, beaucoup deviennent ultrasensibles, surtout aux stimuli sensoriels.
Cette hypervigilance va provoquer une réactivité accrue, des troubles de la concentration, une respiration rapide, des tremblements, de la transpiration excessive, des troubles du sommeil et une irritabilité.
Quels sont les effets annexes du post-traumatic stress disorder (PTSD) sur l’organisme ?
Selon chaque individu, le PTSD peut avoir d’autres effets annexes tant sur le plan physique que psychique.
Symptôme n° 4 : La dissociation
Nous avons tous déjà expérimenté la dissociation au cours de notre vie : s’évader mentalement pendant un cours ou une conversation ennuyeuse, rêvasser au point de ne plus s’apercevoir du temps qui passe ou des kilomètres parcourus. Ces phénomènes peuvent arriver à tout le monde.
Toutefois, lorsqu’elle survient suite à un traumatisme, la dissociation peut très vite devenir pathologique. On parle de stress post-traumatique dissociatif ou de trouble dissociatif. Volontaire ou involontaire, la victime instaure une distanciation entre sa personne et certaines de ses émotions.
Très corrélé à l’évitement des pensées, ce mécanisme de défense permet de s’éloigner de la réalité douloureuse liée au trauma. Ainsi, la personne se détache de son corps, de sa pensée, de sa mémoire, de son identité ou de ses émotions pour pouvoir s’extraire de l’horreur auquel elle a été confrontée. Au fur et à mesure de l’exercice, elle ne ressent plus sa souffrance, physique ou émotionnelle.
On distingue plusieurs formes de dissociation pathologique :
- L’amnésie dissociative : plus qu’une mauvaise mémoire, l’amnésie dissociative se caractérise par une incapacité à évoquer des événements antérieurs. Cette déficience mnésique peut être partielle ou totale et se rapporte principalement au contexte traumatique (date, lieu, et autres détails).
- La fugue dissociative : il s’agit d’une forme spécifique d’amnésie dissociative. Dans un élan de confusion, la personne s’éloigne de tout ce qui lui est habituel (environnement, lieu, personne, etc.). Souvent, elle s’engage dans un départ, un voyage soudain et inattendu, vis-à-vis de son habitat ou de son lieu de travail. Pendant cette forme de fugue, elle reprend une toute nouvelle identité et peut perdre, partiellement ou totalement, les souvenirs de sa vie antérieure.
- La dépersonnalisation : ce trouble se traduit par un sentiment d’être étranger et détaché à sa propre personne, son propre corps, son propre environnement et même ses propres émotions. Le sujet qui en souffre a l’impression de devenir un simple observateur extérieur de sa vie.
- Le trouble dissociatif de l’identité : anciennement connu sous le trouble de la personnalité multiple, il s’agit d’une manifestation très grave de la dissociation. Deux ou plusieurs entités semblent s’alterner pour prendre le contrôle du comportement de la personne à différents moments.
Symptôme n° 5 : Le trouble dépressif
Dépression et syndrome post-traumatique sont deux troubles bien distincts. Ils peuvent toutefois être liés dans le cadre d’un traumatisme psychologique. En effet, suite à un choc brutal, il n’est pas rare de voir les victimes développer une forme violente d’abattement à travers des symptômes dépressifs. Les répercussions émotionnelles et psychologiques peuvent également prendre une tournure austère et se transformer en une dépression chronique.
Ainsi, le sujet va ressentir une tristesse chronique, une perte d’intérêt et de plaisir pour les activités qui lui plaisaient auparavant, un sentiment d'inutilité et beaucoup d’anxiété. Parfois même, le stress d’après trauma suivi de la dépression va provoquer une perception négative de sa personne ainsi qu’une culpabilité excessive, propre à la dépression mélancolique.
C’est souvent le cas pour les victimes d’agressions ou de violences sexuelles, par exemple. Ce sentiment de culpabilité s’exprime alors par un isolement, un repli sur soi, un dégoût vis-à-vis de soi ou de son propre corps, et même une envie de se punir et de se mutiler.
Symptôme n° 6 : Une fatigue chronique
Au-delà des symptômes psychiques, le choc post-traumatique peut également provoquer des effets sur le physique. Il n’est pas rare d’observer une personne ayant été confrontée à un événement traumatique se sentir constamment fatiguée et à court d’énergie.
Dans la plupart des cas, cette sensation de fatigue extrême ne peut être expliquée par aucune cause médicale identifiable. De plus, elle est persistante et ne s’améliore pas malgré le repos. Le patient ressent alors un manque d’énergie et de motivation pour mener ses activités habituelles. Ce qui peut interférer sur sa vie quotidienne : travail, relation sociale, relation amoureuse, etc.
Les surcharges émotionnelles, les pensées anxieuses et l’hypervigilance associées aux souvenirs douloureux du trauma peuvent pousser à saturation et induire un épuisement psychologique.
Symptôme n° 7 : Les troubles du comportement alimentaire (TCA)
Des études scientifiques ont permis d’observer que le syndrome de stress post-traumatique est associé aux troubles des conduites alimentaires (TCA). Chez au moins 37 % des patients qui consultent pour une anorexie, une boulimie ou une hyperphagie boulimique, des antécédents traumatiques ont été observés. Après avoir vécu un événement traumatisant, la personne peut entretenir une relation conflictuelle avec la nourriture, son corps ainsi que son image corporelle.
Il faut comprendre que les troubles du comportement alimentaire concernent très peu les aliments. Ils sont principalement liés à l’estime de soi et à la régulation émotionnelle. Suite au traumatisme passé, entre perte de confiance et surcharge émotionnelle, la nourriture devient un refuge ou un élément à contrôler, constituant une alternative pour faire face aux intenses émotions négatives.
Symptôme n° 8 : Une dépendance
Le trouble psychotraumatique peut également provoquer une dysrégulation émotionnelle qui va accroître les risques de dépendance. Comme un moyen de faire face aux symptômes et à la détresse émotionnelle induits par le traumatisme, certaines personnes s’adonnent à une pratique excessive ou une consommation de substances toxiques.
Souvent, cette dépendance émane d’une automédication qui avait pour objectif initial d’atténuer les souvenirs intrusifs liés au traumatisme. Drogue, alcool, somnifères ou anxiolytiques sont les plus fréquemment utilisés à cet effet. D’autre part, certaines personnes abusent des traitements pour faire taire la douleur émotionnelle.
On retrouve également les addictions comportementales fréquemment dans les états de stress post-traumatique : jeux d’argent pathologiques ou comportements sexuels compulsifs. Leur utilité est similaire aux drogues et à l'alcool : elles servent à soulager et oublier temporairement la détresse, mais aussi à engourdir les émotions.
Symptôme n° 9 : Des réactions violentes et agressives
Il est très fréquent de constater de l’agressivité, de l’irritabilité ainsi que des réactions violentes de la part d’une personne souffrant de TSPT. Cela s’explique par la surcharge d’émotions dont elle souffre. Entre la douleur du trauma, le sentiment d’injustice, la culpabilité permanente, la peur et l’impuissance, le sujet peut être enclin à subir un burn-out émotionnel. La violence peut également être une stratégie de défense permettant de réaffirmer un sentiment de contrôle, que la victime pense avoir perdu à l’issue de l’événement traumatique.
On observe chez certaines personnes que l’irritabilité accrue et les accès de colère cachent un besoin de se protéger contre de nouvelles blessures. Se montrer agressif et explosif permet de prévenir le danger, d’intimider les autres et donc d’éloigner les relations perçues comme menaçantes ou déstabilisantes.
D’ailleurs, dans certains cas de figure, ce caractère peut devenir pathologique et mener à un trouble de l’attachement évitant. En effet, dans l’optique de se protéger, beaucoup de patients vivant une névrose traumatique se forcent à éviter les relations et à instaurer une certaine distance émotionnelle vis-à-vis des autres.
Symptôme n° 10 : Une dégradation de la santé physique
Les symptômes du TSPT peuvent également être d’ordre somatique :
- Migraines : suite à un niveau élevé de stress, les nerfs sont anormalement stimulés et les vaisseaux cérébraux se dilatent, ce qui provoque une hyperexcitabilité des hormones et donc des crises migraineuses.
- Troubles du sommeil : cauchemars, crise d'angoisse nocturne et hypervigilance entraînent souvent des insomnies chez le sujet atteint d’ESPT.
- Maladies dermatologiques : inutile de rappeler les effets néfastes du stress sur notre peau. Urticaires, acnés, eczémas ou psoriasis peuvent apparaître après une situation traumatique.
- Hypertension artérielle : en cas de syndrome de stress post-traumatique, il est tout à fait probable d’observer une augmentation anormale de la pression sanguine.
- Ulcère gastrique : certains organes comme l’estomac peuvent se voir touchés par les répercussions du TSPT. En effet, le stress prolongé va provoquer une production de cortisol qui est à l’origine de complications gastro-intestinales et digestives, telles que l’ulcère.
Comment savoir si l'on souffre de stress post-traumatique ? Les tests
Suite à des événements graves et psychiquement éprouvants, les risques d'apparition d'un TSPT sont accrus. Si vous avez un doute sur votre état, il est préférable d'effectuer un test.
Il existe des tests qui permettent d'évaluer votre état psychique. La Clinician Administered PTSD Scale (CAPS-5) est l'échelle de référence utilisée par tous les thérapeutes pour évaluer le TSPT. L'évaluation est menée uniquement par un clinicien spécialiste de la santé mentale comme un psychologue. Elle vise à mesurer deux variables : l'intensité et la fréquence des symptômes. Les 30 items abordés au cours de l'entretien reposent sur les critères établis dans le DSM-5 concernant le trouble.
Il est également possible d'évaluer votre TSPT à travers des tests effectués à échelle individuelle :
- Le Post-Traumatic Stress Disorder Checklist for DSM-5 (PCL-5) : cette auto-évaluation se rapporte sur 20 items permettant de mesurer sur une échelle de 0 à 4, les 20 symptômes du TSPT selon le DSM-5. Une fois les questionnaires renseignés, l'interprétation des résultats doit se faire par un professionnel de la santé.
- Le Trauma Screening Questionnaire (TSQ) : 3 à 4 semaines après le trauma, le patient peut effectuer cette évaluation comportant 10 items.
- L'Impact of Event Scale-Revised (IES-R): c'est le questionnaire auto-reporté le plus ancien. Sur une échelle de 0 à 4, on mesure le stress post-traumatique et l'efficacité de traitement. Il ne s'agit donc pas d'un outil de diagnostic.
- Le Children's Revised Impacts of Event Scale (CRIES-13) : il s'agit d'une adaptation du test IES-R destinée aux enfants.
- Le Life Event Checklisr for DSM-5 (LEC-5) : composé de 16 items, ce questionnaire permet d'identifier les événements traumatiques vécus par le patient.
- Le Short PTSD Rating Interview ou SPRINT : il s'agit d'une version raccourcie de dépistage du TSPT. Le questionnaire est composé de 8 items évalués sur 4 niveaux.
Comment soigner le stress post-traumatique ?
Avec le temps, les symptômes liés au stress post-traumatique finissent parfois par disparaître chez certaines personnes. Toutefois, dans la majorité des cas et pour éviter de développer d’autres troubles mentaux sous-jacents, un accompagnement médical effectué par un psychologue ou un psychiatre est préconisé.
Les traitements du TSPT reposent principalement sur un suivi thérapeutique parfois combiné à une prescription médicamenteuse.
La thérapie comportementale et cognitive
La thérapie comportementale et cognitive (TCC) est une forme de thérapie dans laquelle le traitement cible principalement les symptômes ainsi que les ressentis du patient. L’objectif est donc d’aborder toutes les composantes du stress afin de retrouver bien-être, équilibre émotionnel et sérénité.
Le thérapeute identifie alors les cognitions (inconscientes ou conscientes) du patient ainsi que les comportements qui en découlent. À l’issue de la thérapie, les émotions et l’aspect cognitif et comportemental seront ajustés de manière à être plus en phase avec l’environnement du patient.
Cette approche s’articule autour de 3 composantes principales :
- La technique d’exposition : qui utilise des stimuli anxiogènes et traumatiques pour confronter le patient et l’aider à réduire ses angoisses.
- La restructuration cognitive : ce mécanisme vise à modifier et restructurer les schémas de pensée irrationnels du patient. Elle aide ce dernier à aborder la problématique d’une manière plus adaptée et plus réaliste.
- La gestion du stress : pendant la thérapie, de nombreuses stratégies sont abordées afin d’amenuiser les effets du stress sur le bien-être physique et mental du patient.
L’EMDR
L’EMDR ou Eye Movement Desensitization and Reprocessing est une technique découverte en 1987. Elle a pour but de soulager les pensées et émotions négatives via le mouvement des yeux. Depuis son élaboration, elle est utilisée dans plusieurs cabinets de thérapeutes pour soigner les troubles anxieux qui apparaissent suite à une situation traumatisante.
Après avoir établi une relation thérapeutique solide et bienveillante, le psychothérapeute va demander au patient d’identifier un moment spécifique du traumatisme tout en laissant libre cours aux émotions négatives et perturbantes qui y sont liées. Pendant ce temps, le patient est invité à suivre du regard (de gauche à droite) le doigt de son thérapeute tout en se concentrant sur les sensations physiques ressenties durant le traumatisme.
En dehors de ces mouvements oculaires, l’activation bilatérale s’effectue également via des tapotements alternés au niveau des mains ou des genoux ou des stimuli sensoriels (principalement auditifs).
Le traitement médicamenteux
La prise en charge par médicaments via des antidépresseurs constitue également une solution efficace pour réduire, voire éliminer les symptômes du TSPT. Généralement, on utilise cette alternative dans l’optique d’un traitement de première intention.
L'anxiété et le trouble dépressif associé au syndrome sont ainsi traités par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Attention, seul un professionnel de la santé peut vous prescrire un traitement médicamenteux.
Le stress post-traumatique est une réaction tout à fait normale qui peut arriver à tout le monde suite à un traumatisme psychologique et qui ne traduit en aucun cas une faiblesse. L'ESPT est un trouble anxieux complexe à prendre au sérieux. Les symptômes ne sont pas toujours les mêmes chez les patients : si certains disparaissent au bout de quelque temps, des idées noires et des pensées suicidaires peuvent persister. C’est pour cette raison qu’il est plus qu’important de rester vigilant face à toute détresse émotionnelle post-traumatique.
Si vous pensez souffrir d'un état de stress post-traumatique, nous vous encourageons à vous rapprocher d’un professionnel de santé (psychologue, médecin traitant) pour obtenir un diagnostic approprié et un suivi personnel adapté.